Je vais résumer les observations isolées en les groupant en valeurs
mensuelles. Je place les stations dans l’ordre qu’elles occuperaient si
elles étaient projetées sur l’axe du lac, et j’indique leur position par
leur distance de l’embouchure du Rhône. J’intercale dans le tableau les
anciennes observations que j’avais faites à Morges en 1874 et 1875.
Mes stations d’observation sont donc :
Meillerie, côte savoyarde, à 10krn du Rhône 37 observations
Pully, — vaudoise, 18 - ^ 50 —
Evian, y-À; savoyarde, 23 36 S S H
Morges, .%?• vaudoise, 28 — 46
Thonon, — savoyarde,' 34 — ' 38
Nernier, — savoyarde, 48 ./|jflUp 33 —
Voici les moyennes mensuelles, saisonnières et annuelles de la profondeur
limite de visibilité dans ces six stations.
Meillerie. Pully. Evian. Morges. Thonon. Nernier. m o y e n n e s
Décembre 11.7m 13.8m 14.4m 11.5“ 16.0“ 14.5“ 13.7“
Janvier 13.1 15.8 15.5 14.6 17.0 17.2 15.5
Février 13.1 15.7 15.3 15.0 14.8 14.0 14.7
Mars 12.9 11.2 13.9 15.4 12,8 11.8 13.0
Avril 8.2 8.9 7.9 11.3 14.3 12.5 10;5
Mai . 8.0 6.5 5i9 8.2 10.4 10.9 8.3
Juin 6.8 5.2 8.2 6.9 7.7 8.3 7.4
Juillet 6.0 5.3 6.G , 5.6 6.8 . 7.2 6.2
Août 5.6 7.5 8.4 5.3 8.2 6.7 7.0
Septembre 7.2 6.2 8.4 6.8 7.8 8.3 7.5
Octobre 8.4 9 6 9.0 10.2 8.5 8.8 9.1
Novembre 9.0 10.0 11.6 11.0* 11.0 11.9 10.8
Hiver 12.6 15.1 15.1 13.7 15.9 15.2 14.6
Printemps 9.0 8.9 9.2 1116 12.5 11.7 10.5
Eté 6.1 6.0 7.9 5.9 7.6 7.4 6.8
Automne 8.2 8.6 9.3 9.3 9.1 9,7 9.0
ANNÉE 9.0 9.7 10.4 10.1 11.3 11.0 10.2
11 n’v a pas une marche parfaitement régulière dans ces chiffres ; cela
Il Cl i l Cl CC LjU 11 lie Uii V* %
une seule année pour plusieurs mois, deux années tout au plus, et dans
chaque mois deux ou trois observations seulement. Les circonstances
accidentelles jouent un rôle trop important et, pour obtenir une courbe
régulière, il faudrait un beaucoup plus grand nombre d’observations
réparties sur plusieurs années.
Quoi qu’il en soit, il est deux faits qui sont très apparents dans
l’ensemble de ces chiffres : .
1° Le premier, en vérification des études antérieures, est la périodicité
annuelle qui est visible dans toutes les séries ; les eaux de l’hiver
sont beaucoup plus limpides que celles de l’été. Les moyennes des saisons
se résument ainsi :
Hiver, limite de visibilité,
Printemps, —
Eté, —
Automne, y | « p
Moyenne annuelle,
10.5
6.8
9.0
10.2m
’ ma station de Morges,
Ou si je lès répartis, comme je l’avais fait poui
en deux saisons :
Saison d’hiver, d’octobre à avril, limite de visibilité 12.5m
— d’été, de mai à septembre, — 7.3
La variation annuelle est incontestable; elle est bien marquée dans
toutes les stations.
2° La variation régionale est très nettement indiquée dans les chiffres
de notre tableau. Les eaux sont plus claires1 à mesure que l’on
avance sur la longueur du lac. Les stations.les plus rapprochées des
bouches du Rhône ont les eaux les/plus opaques; plus on s’approche
du Petit-lac, plus les eaux deviennent limpides. Cela est visible dans
chaque saison ; cela est surtout évident dans les moyennes annuelles :
Meillerie, limite de visibilité moyenne, 9.0m
Pully, I . 9.7
Evian, . TT-- . •1 :— 10.4
Morges, po.l
Thonon, — — 11.3
Nernier, ' 11.0
L.es faibles différences entre les chiffres d’Evian et de Morges, de
Thonon et de Nernier, qui auraient dû être en sens inverse pour satis14.6m