remplacer par les eaux profondes amenées par les courants de retour.
La différence en refroidissement, du 21 au 28 août, s’élève à :
surface 8.3°
10m 8.5
20 5.0
30 1.5
3° L’effet inverse d’un vent du nord est démontré par les mesures
du 22 juillet. Depuis plusieurs jours, le temps était à la bise ; les notes
de l’Observatoire portent pour le 20 juillet « forte bise à 13h », pour le
21 « forte bise de 13h à 19h ». Les eaux de surface ont été accumulées
dans le Cul-de-sac du golfe de Genève et y ont pris une épaisseur extraordinaire.
A 30m de profondeur, la température était encore de 14°,
ce qui représente seulement 3.2° en moins que les eaux de surface.
4° L’épaisseur extraordinaire de la couche chaude dans l’observation
du 7 octobre (elle descend jusqu’à 25“ ), doit-elle être attribuée à la bise
qui soufflait 3 jours auparavant et qui avait été suivie par le calme ? je
ne puis le croire, et j’y vois plutôt l’effet du réchauffement progressif
des couches supérieures à Ja fin des mois d’été.
IL M. Paul van Berchem a fait, de 1891 à 1893, 9 séries de sondages
1 8 9 1 1 8 9 3 1 1 8 9 3
18
juillet
7
août
i
septemb.
17
septemb.
s
octobre
24
octobre
4
novemb.
1
octobre
31
octobre
Om 19.9o 15.7° 19.0° 18.69 15.7° 14.6° 11.80 17.7° 13.5°
1 19.1 45.7 19.0 1 8.6 15.7 14.6 11.8 17.6 1 3.5
5 18.0 1 5.5 17.0 1 8 .4 15.2 14.6 16.2 13.5
10 14.0 1 4 .4 16.0 18.4 15.2 14.4 41.8 15.4 13.2
20 10.1 12.8 12.1 17.8 15.1 13.0 41.8 12.6 13.2
25 10.8
30 7.2 10.8 7.4 12.0 13.3 9.8 11.8 9.4 8.7
35 11.8
40 5.8 8.6 5.8 8.2 5 .0 6.5 11.3 7.6 7.4
45 9.7
50 4.7 6.4 5.1 5.4 5 .0 5.6 6.5 6.4 6.0
60 5 .6 5.2
65 4.6 4.8 4.8 5.1 4.7 4.9 5.4 5.6 5.2
thermométiques dans la fosse de Tougues, au large de Géligny. Son
appareil est un Negretti et Zambra. Voici, p. 368, les chiffres qu’il a
publiés. (')
De cette intéressante série d’observations, je tire entr’autres les faits
suivants :
а. Sije prends la moyenne des températures mesurées dans les 9 séries
j ’obtiens pour les diverses profondeurs des valeurs qui me donnent le
taux de la variation pour une couche d’un mètre en centièmes de degré.
0m
T em p éra tu re
moyenne
15 .8 °
1 1 5 .7
5 1 5 .6
10 1 4 .9
20 1 3 .2
30 10.0
40 7 .4
50 5 .7
65 5 .0
Taux de v a ria tio n
p a r m è tre
10 centièmes de degré
2
14
17
32
26
17
5
Les sondages d’où ces moyennes ont été tirées étant irrégulièrement
■distribués dans le cours de l’année, la prédominance des mois d’automne
pendant lesquels les couches supérieures sont uniformisées
efface un peu les allures de la variation thermique; si nous n’avions
pris que les mois d’été, les différences auraient été encore plus exagérées.
Cependant on y voit très nettement le taux de variation faible
dans les couches supérieures atteindre son maximum de 20 à 40m de
fond et décroître progressivement ensuite.
б. Dans les sondages de 1891, on suit l’uniformisation progressive des
couches de surface qui descendent jusqu’à
10m au 7 août
20 au 17 . septembre et 24 octobre
40 au 4 novembre
c. M. van Berchem a fait une comparaison intéressante des sommes
■de chaleur emmagasinées dans le lac aux différentes époques. En sui