les lignes nodales de l’un des mouvements simples, il n’y a que
l’autre mouvement qui soit apparent par des dénivellations verticales,
partout ailleurs, il y a interférence des deux mouvements et par conséquent
dicrotisme plus ou moins évident.
Dans les dénivellations de l’eau, telles qu’on les observe en particulier
sur les tracés limnographiques, j appelle .
Seiche, la dénivellation entière de l’eau qui revient au même point
homologue après avoir parcouru toute l’oscillation; soit,üg. 1% n n le
niveau moyen de l’eau : abdfhkl,
le tracé d’une série de seiches,
bcdef. cdefg defgh,
etc., seront des seiches entières.
a et e b et f..... c et g d
g et h, etc., seront despoints homo-
(Fig. 72.) Tracé limnographiçiue de seiches, logues.
Demi-seiche, la moitié d’une oscillation, soit dans la fig. 71 abc....
bcd..... def, etc.
Seiche haute, la demi-seiéhe qui s’élève au-dessus du plan moyen .
cde... ghi, etc.
Seiche basse, la demi-seiche qui s’abaisse au-dessous du plan moyen
de l’-eau : abc....: efg.
Seiche ascendante, la demi-seiche qui s’étend du minimum au
maximum, pendant que l’eau monte : bd gh...., etc.
- Seiche descendante, la demi-seiche qui s’étend du maximum au
minimum, pendant que l’eau descend : df.... hk, etc.
La durée de la seiche 2 t, est le temps qui s’écoule entre le retour
de l’eau à deux points homologues, soit la durée de la seiche entière.
La hauteur (*) de la seiche est la hauteur de la dénivellation entre
le point maximum et le point minimum dans une seiche entière : dq...
pf...., etc.
Enfin j’appelle série de seiches, l’ensemble des seiches de hauteur
décroissante, qui se développent sous une impulsion unique, depuis
la première seiche, de hauteur maximale, jusqu’aux dernières où la
hauteur arrive à zéro. Les séries de seiches sont le plus souvent interrompues
par l’apparition d’une nouvelle séiie.
(i) Je préfère ce mot de h a u t e u r à celui d ’amp l i t u d e que j’ai employé, dans
le même sens, dans mes mémoires antérieurs sur les seiches.
Description des seiches principales du lac Léman.
1er SYSTÈME. SEICHES LONGITUDINALES
Leur plan d’oscillation s’étend dans le grand axe du lac, de Ville-
neuve ou Chillon, à Genève. Cet axe n’est pas rectiligne, mais courbe.
Sa longueur est de 72.3k® environ.
La profondeur maximale du lac est de 309.7“ , la profondeur
moyenne de 152.7™, la profondeur moyenne de l’axe courbe, 170™.
Nous avons reconnu dans ce système les types de seiches suivants :
1« Les longitudinales uninodales.
2« ' 1 — binodales.
30 *_s.- "— dicrotes.
Quant à des plurinodales, qui existent certainement, nous ne les
avons pas encore reconnues avec assez de certitude pour en décrire
les caractères.
1er type. Seiches longitudinales uninodales.
Ce sont les plus grandes et les plus belles seiches du Léman ; ce
sont les plus belles seiches connues, ou du moins étudiées.
Elles sont rares à l’état de pureté aux extrémités du lac, à Genève,
par exemple ; le plus souvent elles sont compliquées par l’interférence
de binodales, et sont alors affectées de d ic ro tism e . Nous en avons
cependant des exemples très parfaits, (fig. A pl. V, page 105). A Mor-
ges, ou les uninodales soijt toujours très simples, et ne sont jamais
altérées par des binodales, elles sont trop peu hautes pour que leur
étude y soit facile.
Je vais en étudier la durée et la position des ventres et noeuds.
Quant à leur hauteur, je renverrai cette étude après celle des binodales
et des dicrotes, parce que ces trois types étant le plus souvent
mal distingués dans les observations qui ne sont pas limnographiques,
nous aurions à négliger un grand nombre de faits impoi tants, si nous
ne vbulions étudier la hauteur que dans les seiches de type bien
défini.
Les seiches uninodales sont bien représentées dans le Petit-lac, où
leur maximum est à Genève, et dans le Haut-lac, où leur maximum
est à Chillon et Villeneuve. Elles sont nulles ou à peu près nulles dans
la région de la barre de Promenthoux.