tion (*). Un tel tracé est produit par l’interférence de deux ondes,
dont l?une est un peu plus courte que la moitié de la plus longue.
L’onde principale résulte de la superposition de deux seiches hautes,
du sommet de l’uninodale et. du sommet de celle des binodales qui
coïncide plus ou moins avec l’uninodale (n’oublions pas qu’il y a
deux binodales pour chaque uninodale) ; l’onde secondaire est produite
par le sommet de celle des binodales qui alterne avec la première,
ou qui alterne avec l’uninodale.
Soret l’a prouvé d’une manière parfaitement démonstrative en
traçant une épure de deux systèmes.. de sinusoïdes dans les proportions
indiquées, et en en faisant dessiner la courbe résultante (planche
II du mémoire cité). Il a obtenu des' courbes dicrotes, parfaitement
identiques à celles que nous donne le lac. En faisant varier les
proportions relatives des deux systèmes de sinusoïdes, il a. eu toutes
les variétés de forme que nous offrent les seiches dièrotes des tracés
de Sécheron.
Soret nous a indiqué un moyen de calculer, d’après le nombre de
seiches dont se compose la période de révolution des dicrotes, le
rapport de durée entre les deux systèmes d’ondes.
Si t est la durée de l’onde principale,
t ' — .. — secondaire,
n est le nombre de seiches principales dans la période.
, ^ t X n ■
* 2 n | • 1
Dans le cas des seiches dicrotes de Genève où t — 74.0min e tn p r lô :
35.9-.,.
33. i ' # f |
Pour les dicrotes de Morges, la durée des deux ondes interférantes
est à peu près 10mil1 et 5min. Mais je n’en possède, pas de série .assez
longue pour que j’aie pu apprécier le tauxUu déplacement des deux
ondes, si déplacement il y a. Je ne puis donc en donner la durée
relative.
Nomenclature.
Dans notre hypothèse que les seiches sont des vagues de balancement
du lac, nous pouvons établir les définitions et termes suivants :
P) Soret et -Foret. L es seiches dicrotes [loc. cit. p. 64 n» 20J|
I. Le plan d’oscillation est le plan vertical, droit ou courbe, suivant
lequel l’eau prend son mouvement de balancement.
II. Le mouvement de balancement des seiches se développe suivant
les deux axes principaux d’un lac qui deviennent des plans
d’oscillation, et l’on a deux s y s tèm e s de seiches :
A. Les seiches longitudinales, dont le plan d’oscillation est l’axe
longitudinal du lac.
B. Les seiches transversales, dont le plan d’oscillation est l’axe
transversal du lac.
III. Les seiches étant des vagues de balancement, on doit y retrouver :
A. Des ventres d’oscillation, soit les parties du lac où l’eau subit des
dénivellations verticales.
B. Des noeuds d’oscillation, soit les parties ou lignes du lac où la
dénivellation verticale est nulle, et où le déplacement horizontal est
maximal.
Dans chacun Mes systèmes de seiches, les, longitudinales et les
transversales, nous pouvons trouver les ty p e s suivants :
a Seiches uninodales,-fig. 69, avec deux ventres terminaux V et V' ,
et un seul noeud médian N.
b Seiches binodales, fig. 70, avec trois ventres, dont deux terminaux
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(Fig. 69.) Seiches uninodales. (Fig. 70.) Seiches binodales.
y et V', et un médian, V", et deux noeuds au 1er et au 3e quarts de la
longueur du lac, N, N.
c Type Composé d’uninodale et de binodales interférant ensemble, et
donnant en dehors des lignes nodales de chacun des deux types,
constituant la courbe compliquée, des seiches dicrotes. La figure 71
montre cette superposition des
deux ondes de balancement.
En F et F sont les ventres
terminaux à la fois des uninodales
et des binodales ; en Y'>
le ventre médian des binodales,
qui est en môme temps le point
(Fig. 71.) Seiches, composées, uninodales
et binodáles.
nodal, N, des uninodales ; en N' N', les noeuds des binodales. — Sur