tion : « On a observé la température de l’eau au mois d’août 1851, le
matin et le soir, aux moments présumés du maximum et du minimum
; la variation diurne a été trouvée de 0.7°. Dès lors on s’est
oontenté d’une seule observation vers le milieu du jour, ordinairement
entre 1 et 2 heures de l’après-midi. » (*)
11 est évident que le lac suit les variations thermiques journalières
de l’atmosphère ambiante ; il se réchauffe pendant le jour, se refroidit
pendant la nuit ; il se réchauffe plus quand le soleil brille, il se refroidit
plus quand la nuit est sereine ; le maximum de température de l’eau
est à la fin de de la phase diurne, le minimum à la fin de la phase
nocturne ; le maximum de cette variation doit avoir lieu au printemps
et en été, lorsque le lac est en phase de stratification directe,
au commencement de l’hiver, lorsque le lac arrive à la phase de stratification
inverse.
Après m’être assuré de l’existence de cette variation par des observations
personnelles, nécessairement irrégulières, j’ai cherché à obtenir
une série méthodique et je me suis adressé à la collaboration obligeante
des capitaines de bateaux à vapeur qui naviguaient régulièrement
sur le lac. Dans l’été de 1886, MM. Devaud, du Chillon, et Mille-
ret, dû Guillaume-Tell, ont mesuré la température du lac dans la
traversée d’Ouchy à Evian, le matin et le soir à 7h et à 18h. Voici le
résultat moyen de leurs observations :
Juin 1886 27 jours différence moyenne 0.5°.
Juillet | H P ; 26 — — 1-5
Sur ces 53 jours d’observation, il y en a eu 9 pendant lesquels la
température a été plus basse le soir que le matin, par le fait d’un
refroidissement accidentel.
Dans les jours à différence positive il y a eu
17 jours à différence de 0.0° à 0.9°
13 — 1.0 - 1.9
9 2.0 2.9
3 — 3.0 3.9
2 4.0 4.4
La différence maximale a été 4.4°.
Pendant ce temps, M. Tournier, capitaine du Simplon, mesurait la
température à l’heure de midi, dans la même traversée d’Ouchy à
Evian. Sauf deux exceptions, la température de midi a toujours été
plus élevée que celle du matin, moins élevée que celle du soir.
L’amplitude de la variation journalière n’est donc pas très considérable
; dans ces deux mois d’observation (et nous pouvons admettre
que ces mois expriment assez bien la variation la plus forte du lac) elle
a été en moyenne de 1.1° ; elle reste en général inférieure à 2° ; elle
atteint au maximum 4° et 4 i/%°,
Les heures les plus propices pour obtenir par une seule observation
la température moyenne de la journée sont ou midi, ou minuit ; il est
plus simple de la faire au milieu de la journée, entre 11 et 13 h.
7° Variation périodique annuelle. Quant à la variation annuelle de
la température pélagique, son amplitude doit, d’après les valeurs de la
page 315, être évaluée par les chiffres moyens (provisoires) suivants :
température moyenne de février 5.6°
— . d’août 20.0
amplitude moyenne de la variation annuelle 14.4»
Les extrêmes de la température pélagique, d’après l’ensemble de
nos observations des vingt dernières années sont
minimum hiver de 1891 40<>
maximum (passim.) 24.0
amplitude des variations extrêmes 20.0°
Quant aux allui es de cette variation annuelle, je les exprimerai en
faisant la différence entre les moyennes de deux mois successifs, et en
divisant cette différence par le nombre de jours du mois ; j ’obtiendrai
ainsi le taux de la variation en 24 heures (évaluée en centièmes de
degré).
Différence e n tr e les Taux d e la v ariatio n
moyennes m en su e lle s en 2 4 h e u re s .
Décembre à janvier - 1 > > — 4 centièmes de degré
Janvier a février -— 0.3 _ 1
Février à m ars . | . 0.4 ~-f- 1
Mars à avril + 2 .3 + 7
Avril à mai ‘ ) + 14
Mai à juin + 4.9 _|_ 16
Ju in à juillet + 2.4 + 8
Juillet à août + 0 .1 + 0
Août à septembre — 3.0 — 10
Septembre à dctobre — 1.9 • - 6
. Octobre à novembre — /(.9 - ; ■ + pg
Novembre à décembre — 3.0 — 10