Si je groupe ensemble les résultats du môme auteur, ou du même
laboratoire, j ’arrive aux moyennes suivantes :
Nombre d’analyses. Résidu sec.
Tingry 2 165 m?
Sainte Claire Deville 1 182
Michaud 4 177
Risler « a a s 170
Ville 1 •186
Brandenbourg 166
Lossier 5 177
Marignac 5 173
Duparc, Freundler 5 177
Delebecque 2 164
Chuard et Jaccard 19 185
Seiler et Heuss 27 191
La moyenne générale des 71 analyses individuelles est 183.4“ ?,
avec valeurs extrêmes de 160 à 218“ ?.
La moyenne générale des 12 groupes d’analyses des différents laboratoires
est 176.1“ ?, avec valeurs extrêmes 164 et 191™?.
Les difféiences entre les groupes sont trop fortes. Elles proviennent
évidemment des méthodes employées. Que les méthodes soient différentes,
j’en ai la preuve dans la température à laquelle le résidu sec a
été poussé ; elle n’est indiquée que par
M. Marignac à 160°
MM. Duparc et Delebecque 110°
MM. Chuard et Seiler 105°
Que la température à laquelle le résidu sec est porté joue un rôle
important dans la valeur obtenue, c’est ce qui résulte de l’expérience
suivante que je dois à mon collègue M. E. Chuard : Q)
Le résidu des six prises d’eau du 20 janvier 1894, après avoir été
desséché à 105° d’après les « Instructions de la Société des chimistes
analystes suisses », a ensuite été porté à la température de 160°,
puis pesé à nouveau : il avait perdu :
r° 38 8m? et est arrivé à 166 “ ?
39 29 189
30 7.5 162
34 6.4 160
33 8.4 166
33 19.8 190
Les différences qui pour les résidus séchés à 105» allaient de 166 à
218, présentant un écart de 52“ ?, ne vont plus, séchés à 160», que de
162 à 190, écart entre les extrêmes 28“ ?.
Si nous prenons quelques-unes des substances indiquées par l’analyse
complète, nous trouverons de même des différences considérables: Je
renvoie au tableau de la page 585, en n’indiquant ici que les extrêmes.
Minimum Maximum
SO?
ing- N ° s mg1 N08 Difference
-33.6 Brandenburg 12 43.0 Michaud 4 9.4
Cl 0.6 Risler 6 2.4 Ville 5 1.8
CaO 45.5 Michaud 4 65.8 Freundler 14 20.3
MgO 2.6 Michaud 4 13.1 Lossier s 10.5
K20-|-Na20 3.0 Lossier 8 14.8 Lossier 11 11,8
Si 02
1.2. Lossier 11 23.8 Michaud 4 22.6
etc.
Une partie de ces différences doit évidemment être attribuée à des
affaires de méthode. La silice, qui chez Michaud est de 23.8™?, tandis
que la moyenne générale des autres auteurs n’est que 3.6“ ?, en est
une illustration évidente.
Il faut donc tenir grand compte de cette possibilité d’écarts de méthode
dans la comparaison que nous avons à faire des résultats des
diverses analyses.
3° Discordance entre les diverses analyses d’un même auteur. Mais si
nous nous adressons aux analyses du même auteur, ou du même laboratoire,
analyses qui sont comparables entre elles dans les limites des
erreurs piobables, nous trouvons encore des différences considérables.