(fig. 110). Nous avons une ligne verticale, parallèle
à l’axe des ordonnées, et notre échelle est
sans échelons.
Essayons, d’après les chiffres à notre disposition,
d’établir quelle est la courbe normale de la
stratification thermique lorsqu’elle est à son
maximum de développement. Si je cherche dans
le tableau de nos observations les températures
maximales observées aux diverses profondeurs,
j ai les chiffres de la première colonne du tableau
suivant; je régularise par une construction graphique
les irrégularités de ces chiffres et j ’obtiens
les valeurs de la seconde colonne. Enfin, dans
une troisième colonne, je donne le taux de la
propagation de la chaleur, en indiquant la variante.
uo.) Etat thermique tion en millièmes (|t) de degré, pour l’épaisseur
de l'hiver. 19 décembre 1879. d ’Lm m è tr e
P ro fo n d eu r
0m
T em p é ra tu re maxim ale
observée
24.0» •
T em p éra tu re
rég u la risé e
24.0»
Taux d e là v ariatio n
pour un m è tre.
10 18.4 18.0 600|i
20 15.2 15.0 300
30 11.8 11.5 350
40 9.1 9.0 250
50 7.6 7.5 150
60 7.6 6.7 80
80 6.1 6.0 30.
400 5.9 5.9 5
120 5.8 5.8 5
150 5.7 5.7 3
Le taux de la variation, très fort dans les couches supérieures, finit
par devenir insensible dans les couches profondes, à partir de 80m.
Nous reviendrons bientôt sur la stratification des couches supérieures
jusqu’à 20m au-dessous de la surface.
Nous constatons donc que la chaleur de l’été pénètre dans le lac,
puissamment dans les couches supérieures, plus faiblement dans les
couches-moyennes; la stratification est très nettement accusée. Le
taux de la variation allant en décroissant d’intensité de haut en bas, il
est évident que l’apport de la chaleur arrive par les couches supérieures,
que c’est essentiellement la chaleur solaire qui entre dans le
lac et s’y emmagasine.
Mais, si dans ses allures générales le taux de variation décroît de haut
en bas, il est bien rare que cette variation soit régulière ; si l’on consulte
les tableaux numériques, on voit qu’il y a souvent de grandes
irrégularités. Si j ’établis par exemple le taux de variation pour les
diverses couches superposées des six premiers sondages de mon
tableau, en l’exprimant toujours par millième de millimètre pour une
couche d’un mètre, je vois aux chiffres marqués par des astérisques
des retour en arrière dans la progression décroissante de la variation;
tantôt c’est dans une couche, tantôt c’est dans l’autre; il y a là quelque
chose d’essentiellement irrégulier.
fl S •a »
14 mai 21 juin 2 4 ju ille t 2 0 a o û t 2 4 se p tem b . 2 3 o c to b re
0m ¡§¡¡1 : - - ■: 2.. 3 i ¡¡¡¡1 . 6
10 290 |x 710 [x 410 [x 420 |x 290 |x 20 |x
20 20 360 80 *540 *420 10
30 10 140 *220 220 290 *60
40 10 80 *380 *280 180 *220
’ 50 *30 30 120 90 60 70
60 *40 20 40 70 *70 50
80 20 *30 25 20 30 30
100 15 10 15 15 15 15
5 120
5 10 10 5 10
150
3 0 3 --- 3 3 1
Une partie de ces irrégularités peuvent provenir d’erreurs d’observation
; sans parler des erreurs de lecture, dans nos thermomètres à
renversement, la rupture de la colonne de mercure ne se fait pas toujours
exactement au même point, et il peut de ce fait y avoir des
erreurs s’élevant à + 0.1°, et même à + 0.2°, avec certains instruments.
Une autre cause d’erreurs assez graves résulte de la détermination
imparfaite de la profondeur où le thermomètre s’équilibre : ou
bien par suite de rétractions irrégulières ou mal corrigées de la ligne