tant où je sortais l’appareil de l’eau, disparaissait ensuite sous l’action
de l'hyposullite de soude. J’ajoute, pour être complet, que les notes
d ’intensité ont été prises après l’action de l’hyposullite de soude,
aussi bien dans les épreuves d’expérience en plein lac que dans la
gamme d’intensité, par conséquent elles sont comparables.
Ce tableau donne la courbe complète de la transparence de l’eau
dans une année. Il n’y manque que l’observation de janvier 1888.
Celle-ci a échoué, la bouée ayant été arrachée par les vagues d’une
bise forte et prolongée ; je n’ai pu retrouver mes appareils, qui gisaient
au fond de l’eau, que le 7 février. Cela ne m’empêche pas d’obtenir par
interpolation la courbe annuelle.
J’en tiie tout d’abord la limite d’obscurité absolue aux diverses saisons
de l’annôè. Je la donne dans les chiffres ci-dessous en mettant
en présence la profondeur limite de visibilité aux jours d’observation :
8-9 mars 1887
Limité
de visibilité
15.6™
Limite d’obscurité
absolue
100“
11 mai — — . 75
5-7 juillet — 5.5 45 ■
6 septembre — 5.0 50
9-12 novembre 12.3 85
7 février 1888 18.0 •— '
4-6 mars — . 16.5 110
a. La limite d’obscurité absolue pour juillet reste à 45m comme dans
nos expériences antérieures ; pour mars elle est un peu approfondie et
descend jusqu’à 110m au lieu de 100m ; dans les autres saisons, elle a
des valeurs intermédiaires.
b. La courbe de l’obscurité absolue est sensiblement parallèle à celle
de la visibilité. Or, comme la méthode d’évaluation de la première est
beaucoup plps simple et plus pratique que celle de la seconde, pour
étudier dans un lac quelconque la transparence de l’eau, et pour
obtenir des résultats comparatifs d’un lac à l’autre, je conseillerai de
s’en tenir à la détermination de la limite de visibilité d’après la
méthode du Père Secchi.
c. Quant à la question de disparition de la lumière dans la profondeur,
pour la juger je choisirai une de mes expériences, celle qui m’a fourni
les chiffres les plus profonds et j’en donnerai les détails:
Du 4 au 6 mars 4888. Devant Morges.
Profondeur
19.6'"
25.2
45.5.
55.5
65.6
75.6
85.7
95.8
105.4
115.6
Effet photogr.
en secondes d’exp. à l’air
500
500
- 400
360
120
60
25
10
2
0
Je vois dans ces chiffres une décroissance rapide. Jusqu’à 45“ ,
l’action photographique est à son maximum ou à peu près, dans les 60“
suivants elle diminue progressivement, elle est nulle 10“ plus bas. Elle
est nulle à 115“ , et cela j’en suis bien assuré par la longueur du temps
de pose : celle-ci a duré deux journées, entières ; il est vrai que pendant
ce temps le ciel n’a pas été constamment serein. Mais entre 11h
et 13h, au moment où le soleil était le plus élevé, il y a eu de nom-
(Fig. 117.) Courbe de la pénétration de la lumière dans le lac (effet photographique)
5 mars 1888.
breuses trouées aux nuages et le soleil y brillait dans un ciel très pur.
Si je construis sur un graphique la courbe montrant la diminution
de l’effet photographique (fig. 117), je vois qu’elle n’a aucunement les