des seiches uninodales de . l lmin, pour une profondeur de 5m, des
seichesde8min.Celacorrespondraitassezbienàla durée de 7minutes des
seiches anormales les plus fréquentes. Mais on retrouve des seiches
du même type sur les tracés du Rivage, et là les conditions sont très
différentes, et les seiches transversales y auraient une toute autre
durée. La même hypothèse ne s’appliquerait pas aux seiches anormales
de plus longue durée, à celles de 20mhl par exemple.
‘ V (T -
(Fig. 76.) Seiches de 7 minutes de Genève. Moitié de hauteur
naturelle. 3 cm. par heure.
Une deuxième hypothèse en ferait des seiches obliques, oscillant suivant
un diamètre oblique à l’axe du lac, de Sécheron à la Belotte, par
exemple, à Collonges _ ou ailleurs. Il serait évidemment facile de
trouver des sections obliques de dimensions convenables pour donner
des seiches de durée correspondante à chacun des types connus ou
non encore constatés des seiches anormales de Sécheron. Mais nous
(Fig. 77.) Seiches de 20 minutes de Genève. Moitié de hauteur
naturelle. 3 cm. par heure.
n’avons aucun droit d’admettre l’existence de sèiches oscillant ainsi
suivant un diamètre oblique, du lac; tout ce que nous savons des
seiches nous fait écarter cette supposition.
Une 3e hypothèse en ferait des seiches longitudinales plurinodales,
à un grand nombre de noeuds. Si les uninodales ont une durée de
73min, les binodales de 35min, des quadrinodales auraient environ
17min, des octinodales environ 8min, etc. 11 est assez probable que
c ’est dans cet ordre de faits que la solution du problème doit se
chercher. Nous avons constaté la fréquence des. binodales ; pourquoi
des trinodales, des quadrinodales ou des types plus compliqués ne se
présenteraient-ils pas dans des circonstances favorables ?
Pour vérifier cette hypothèse, il faudrait retrouver ces mêmes
seiches dans d’autres stations, sur l’axe longitudinal du lac, vérifier le
synchronisme et la similitude ou l’opposition de mouvement, (cela
semble exister pour certains tracés du Rivage, du.limnographe Sarasin),
constater en même temps des différences de hauteur correspondant à
une distance plus, ou moins grande entre les stations et le noeud des
plurinodales. J’avoue n ’avoir pas assez étudié en détail ces seiches
anormales pour pouvoir donner des conclusions définitives sur cette
question.
Je me borne à signaler ces seiches anormales, et je renonce à les
interpréter pour le moment.
2me SYSTÈME, SEICHES TRANSVERSALES
Le plan d’oscillation de ces seiches est étendu transversalement à
■la longueur du lac, de la cote suisse à la côte savoyarde. Elles représentent
un mouvement de balancement dans la largeur du lac.
La largeur maximale, entre le golfe de Morges et Amphion, est de
13.8km ; la largeur moyenne du Grand-lac est de 9km environ ; la profondeur
maximale de 309.7m.
Ces seiches n’ont été étudiées jusqu’à présent que dans deux
régions du Grand-lac, à Morges et Evian d’une part, à Rolle et,
Thonon d’autre part. Elles sont différentes dans ces deux parties
•du lac. Nous en traiterons successivement.
I. SEICHES MORGES-ÉVIAN
Ces seiches ont été vues à Morges dans les anciennes observations
de Yersin et ses collègues (p. 49). Je les y ai étudiées dans mes
observations sur les courants du goulet du port (p. 53), dans mes
observations plémyramétriques (p. 58), enfin plus complètement et
mieux, sur les tracés de mon limnographe de Morges. — Quelques
observations plémyramétriques m’ont permis de les retrouver sur
l’autre rive à Evian.