du lac, et notait de minute en minute l’état stalionnaire, l’élévation ou
l’abaissement du niveau de l’eau. Voici un exemple dë ses observations
qui montrera le mode de procéder et donnera une idée de la marche
du phénomène. (‘)
« Du 30 novembre 1802, aux Eaux-Vives, près. Genève. Baromètre
26 p. 10.8 1 Thermomètre + 3°. Hygromètre 82. Ciel pur et
nuages. »
l h 11m _j_ 2mm •R 36m _L_ 27mm
12 4- 2 37 - + .2 3
13 + 5 38 . I- 18
14 Ô 39 i,+. 7
15 ‘ 7 - 40 + 5’
16 S f i f ' 9 • 41 -f- / 5 ■
17 l H l 5 42 V ' + 4
18 8 -43 + . 3
19 ^ 44 . - f 9
20 — 5 45 4- 9 .
21 — 5 46 " H 2 -
22 — 6 | 47 0
23 — 3 ^ 48 — -1
24 ■ 1 2 49 — 10
25 0 50 ■ ■ 7. ■
26 s-d’jéîT 2 51 " — ■ 7
’ 27 52 m n
1 1 1 1 2
28 '■' ■-"A 2 53 , - 1 6
29 — - 7 54- ;
30 ■vl§. 5 55 — 7 -
31 — 2 56 ||jjp +
32 + 5 57 - — 5 ■
33 - + 1 1 57 +I||V5 :
34 + 46 58 9 2
35 4 - 18 59 ■+
Vaucher varia avec beaucoup di soin son mode d’obsérvatio
donna en particulier une grande attention à l’étude simultanée des
(■) P o u r plus de commodité, j ’ai traduit en millimètres les variations de hauteur
que Vaücher indiquait en lignes, et je les ai caractérisées par les signes -|- ou —,
suivant que la variation était en crue ou en décrue.
mouvements de l’eau dans deux localités plus ou moins éloignées, sur
la même rive ou sur deux rives opposées du lac. '
Il chercha ensuite les rapports qui existent entre la fréquence des
s e i c h e s d’une part, et la saison de l’année ou l’état de l’atmosphère
d’autre part. Il constata enfin l’existence des seiches sur les autres
lacs suisses qu’il put visiter.. Voici les conclusions qu’il formule lui-
même à la suite de ses observations : (’)
I' « 1° Il y a des seiches plus ou moins considérables dans tous les
lacs ; ceux dans lesquels on n’en a pas encore aperçu n’ont pas été
suffisamment examinés.
I ' » 2° Ces seiches peuvent avoir lieu dans toutes les saisons de l’année
et indifféremment à toutes lés heures du jour ; mais elles sont en
général plus fréquentes au printemps et en automne.-
! » 3° Rien ne paraît influer davantage sur ce phénomène que l’état
de l’atmosphère ; en sorte que plus cet état est constant, moins il y a
-de seiches, plus il est variable, plus il y en a. C’est ce que prouvent
'toutes mes observations qui n’ont donné qu’un faible mouvement ou
un mouvement nul toutes les fois que lè vent du nord soufflait, que le
temps était beau, qu’il régnait des brouillards étendus, et que la pluie
ou la neige était générale ; tandis que la seiche a toujours été considérable
quand l’atmosphère était remplie de nuages pluvieux ou que
le temps, d’ailleurs assez serein. se préparait à l’orage et que le baromètre
baissait.
i: ». 40 Toutes choses d’ailleurs égales, les seiches sont d’autant plus
considérables sur le lac de Genève que Ton s’approche de la sortie du
Rhône ; leur maximum est à cette même sortie, et elles diminuent depuis
ce point jusqu’au confluent du Rhône avec l’Arve, où elles
sont à peu près nulles. Il en est de même en avançant de l’autre côté
du lac jusqu’à Coppet, où elles-ne sont plus que d’un ou deux pouces,
.et à Rolle, où elles sont moindres, sans cependant devenir jamais nuln
i
| » 5° L’èxtrémité orientale du lac dë Genève n’a pas des seiches
plus sensibles que celles des autres lacs, quoique l’opinion contraire
.semble établie dans les ouvrages de De Saussure.
I » 6° Quoique les seiches soient plus fréquentes au printemps et en
automne que dans les autres saisons, cependant elles sont plus consiïfl)
Loc, cit. p. 75.