Les dénivellations constantes de cause géostatique (attraction des
côtes) ;
Les dénivellations constantes de cause hydrostatique (le courant
propre du lac) ; . ; ^ .
Les dénivellations temporaires de cause astronomique (marées) ;
Les dénivellations temporaires continues de cause atmosphérique |
Les dénivellations temporaires rythmiques (les seiches) ;
Les vibrations du lac ;
Les vagues ;
Les courants locaux.
Nous commencerons par quelques mots sur la pression hydrostatique
I. Pression hydrostatique.
La pression hydrostatique, est la pression exercée sur un corps par
la colonne verticale du liquide dans lequel il est plongé, cette colonne
ayant pour base la section horizontale du corps et pour hauteur la
verticale entre le corps et la surface du liquide.
A la surface de l’eau, la pression est égale à la pression de l’atmosphère
au-dessus du point considéré ; le Léman ayant sa nappe a une
altitude de. 372™, la pression moyenne de l’atmosphère y est de 729.1™™
de mercure, soit 991 î '' par centimètre carré. -
Pour un corps plongé dans l’eau, la pression s’accroît, en nombre
rond, d’une atmosphère par chaque 10™ d’eau. Plus exactement ; si
nous admettons qu’à la surface de la mer la pression moyenne de.
l’atmosphère soit de 760™™ de mercure, la valeur d’une atmosphère
sera représentée par un poids de 1033s-' par centimètre carré de surface,
ou par une colonne de 10:33™ d’eau distillée à 4° C; autrement
dit, chaque 10™ de profondeur d’eau douce augmentera la pression de
0.97 atmosphère. ,
La différence de densité qui résulte des différences de la température
de l’eau ne modifie pas sensiblement ce chiffre. L’eau de la surface,
qui a, en été, 20», est un peu plus légère, et il faut une épaisseur
de 10.35™ au lieu de 10.33™ pour représenter la valeur d’une
atmosphère. Il n’y a pas lieu de tenir compte d’une différence aussi
minime.
Y a-t-il lieu de faire intervenir la densité propre de l’eau du lac qui
n’est pas de l’eau distillée, mais qui tient en dissolution des sels divers
et dont la densité est, commelious le verrons, 1.00018, l’eau distillée
étant 1.00000. De ce fait aussi, la différence de la pression hydrostatique
est minime: Une colonne d’eau distillée d’un centimètre de section,
de 300™ de hauteur, pèse 30 000 grammes;
Une colonne d’eau du lac de mêmes dimensions pèserait 30002
grammes.
11 n’y a pas lieu de s ’occuper, dans les faits ordinaires, d’une différence
aussi faible.
Variation de la densité de l’eau sous pression. L’eau est faiblement
compressible. Elle diminue de volume et' par conséquent sa
densité augmente sous les fortes pressions. D’après les valeurs classiques
de Grassi, le coefficient de compressibilité de l’eau pure est
à 0° 0.000 0503 par atmosphère .
à 25° 0.000 0456 »
La température des couches profondes du laç, à -|- 5°, est plus approchée
de 0» que de 25° ; le coefficient de compressibilité qui leur sera
applicable sera donc à très peu près égal à 0.000 050 soit à 50 mil-
lionnièmes du volume pour chaque atmosphère.
D’après cela, si la densité d’une eau que nous prenons à la surface
est 1.000 000
sous 10 atmosphères elle sera 1.000 500
‘20 » 1.001000
30 > - 1.001500
Il y a là une correction importante à apporter à la densité de l’eau
lorsque nous la considérons in s itu , dans le fond du lac. Indépendamment
de toute question de température, la- densité de l’eau augmente
rapidement de la surface jusqu’au fond du lac, en raison de la compression
qu’elle subit par le poids des couches superposées.
La densité de l’eau augmentant-avec la pression, une atmosphère de
pression sera représentée par une colonne d’eau plus courte au fond
du lac qu’à la surface. Mais encore ici la différence est minime. Dans
l’eau du lac Léman, il y a
i atmosphère de pression à la profondeur de 10.328™
10 atmosphères » » 103.27
20 atmosphères .» ». 206.49
30 atmosphères » » 309.64