quand la profondeur est plus grande que 15 ou 20cm, le rapport devient
inférieur à 2.
L’expérience et la théorie ne sont donc pas d’accord sur ce
point. Nous verrons plus tard ce que nous donneront les seiches.
Résumons ce paragraphe sur les vagues de balancement.
Ces vagues ne sont jamais isolées ; elles se présentent en séries de
hauteur décroissante ; la durée de la vague est toujours la même pour
le même type, quelle que soit la hauteur de la dénivellation.
Les vagues oscillent dans le sens des diamètres principaux du bassin.
Il y a donc des vagues longitudinales et des vagues transversales.
Il peut y avoir développement simultané de ces deux systèmes de
vagues.
Les vagues se présentent, sous la forme de vagues uninodales, de
vagues binodales : ce sont les types principaux ; accidentellement il
peut se développer des vagues plurinodales.
Il y a toujours un ventre à chaque extrémité du plan d’oscillation.
Dans l’uninodale, il y a deux ventres terminaux et un noeud médian.
Dans la binodale, il y a deux ventres terminaux et un ventre médian
; les deux noeuds sont aux quarts terminaux du plan d’oscillation
Il peut y avoir interférence de ces deux types.
La hauteur de la vague est à son maximum dans les ventres ; elle
est nulle dans les noeuds.
Si le bassin est de profondeur inégale à ses extrémités, la hauteur
de la vague est la plus forte dans le ventre terminal où l’eau est la
moins profonde.
Les dénivellations positives et négatives devant se faire équilibre, il
résulte de cette différence de hauteur des vagues, quand le fond est
incliné, que les noeuds sont plus rapprochés de l’extrémité du bassin
où l’eau est la moins profonde.
Si le bassin est de largeur inégale, la hauteur de la vague est la
plus forte dans le ventre terminal où la largeur est la plus faible.
Le déplacement horizontal est maximal dans les noeuds ; il est nul
dans les ventres.
Le mouvement vertical est synchrone et opposé dans deux ventres
voisins ; c’est ainsi qu’il est opposé dans les deux ventres du type
uninodal, opposé dans le ventre médian et chacun des ventres terminaux
du type binodal, synchrône et de môme sens dans les deux ventres
terminaux de ce même type binodal.
Le mouvement horizontal est simultané et de même direction des
deux côtés d’un noeud ; il est simultané et de direction opposée des
deux côtés d’un ventre.
Enfin, dans un bassin régulier, la durée de l’oscillation est exprimée
par la formule : I ■ WÊÈÊBBbÈÈÈÈBm Dans un bassin irrégulier cette formule prend la forme que lui a
donnée M. P. du Boys, (13) ou (14).
MÉTHODES D’OBSERVATION DES SEICHES
Après avoir ainsi étudié les caractères généraux de l’oscillation de
balancement, telle qu’on l’observe dans les bassins d’expérimentation,
nous allons rechercher ces caractères dans le phénomène naturel des
seiches.
Les seiches se traduisent à nôtre observation par des dénivellations
de l’eau du lac ; l’eau s’élève et s’abaisse alternativement au-dessus et
au-dessous du niveau moyen. Ces mouvements étant relativement
lents, ils échappent à la vue, et n’apparaissent pas à l’oeil comme les
oscillations rapides des vagues du vent. Nous n’avons pas encore
trouvé le moyen d’observer les déplacements horizontaux, qui doivent
se traduire par des courants extrêmement lents.
Pour étudier les seiches, nous avons mis en jeu diverses méthodes.
1° La plus simple, consiste à suivre sur une règle graduée (échelle
limnimétrique) la hauteur de l’eau, à la noter de minute en minute, et
à en figurer les variations sur un tableau graphique. Quand les seiches
sont assez fortes, et que le lac n’est pas trop agité, cette méthode
donne des résultats excellents.
Je puis citer les anciennes observations de Yaucher, celles de Yer-
sin, et mes observations de janvier 1877, dans lesquelles j’ai démontré,
par ce moyen, le synchronisme des seiches longitudinales uninodales
dans diverses stations du Léman, et leur opposition de mouvement