Sondage Date Somme des- calories
au-dessus de 0°
pour 1 dm2
Différence
- totale :
Différence
. journalière
8. 4880 26 février 14 120oal- — 2470w'• m 36 «•
10. 'MffB 5 avril 14 770 + 650 + 17
13. — 29 juillet 19 330 + 4560 + 40
15. — 8 septembre 19 560 + 230 SI 5
16. — ■ 30 novembre 17 850 ' + i 1710 — 21
18. 4881 5 novembre 18 160 ,;:;++ùV —
19. 1883 26 février 17 520 — ' ---
20. 1884 15 mars 18 070 ...— ' -- ' •
21. — 16 août 21 090 + 3020 4- 2a
38. 1886 16 mars 16 420 • -— j —|
41. — 25 juin 20 340 4-3 9 2 0 - f 3a
43. 1889 19 septembre 18 460 . h i
44. 1891 24 janvier 13 400 — —
45. — 21 février 12 740 660 — 24
48. ' : 6 mars 12 790 .y'—
49. ,— 4 avril 12 750 sv*r. ‘aï'. ■' —
50. . - - ::- 22 juin 16 210 . —■ —
51. 1892 16 janvier 14 000 — ü
52. — . 28 mars 14 940 i8BS8§jll
53. 1894 6 février 16 180 —
De ce tableau, je tire en particulier les faits suivants :
1° Dans la phase de réchauffement du lac, le gain journalier en
chaleur s’élève en moyenne à 30, 40 et 50 calories par décimètre-
carré de la surface.
2° Dans la phase de grand refroidissement, la perte journalière
de chaleur atteint 35, 45 et 55 calories pour la même superficie.
Le maximum d’action réchauffante semble être au printemps, le:
maximum d’action refroidissante semble être en automne, quand la
différence entre la température de l’air et de la surface de l’eau est la
plus forte.
3° Les extrêmes de chaleur emmagasinée dans la masse du lac.
nous sont donnés aux dates de :
20 août 1879, sondage n° 4, par 21630 calories par dm2
21 février 1891,7 n° 45, —- 12740 —
différence 8890 ''.¿+
La différence entre les extrêmes s’élève donc à :
près de 8900 calories par décimètre carré
soit 890 mille calories par mètre carré
soit 890 milliards de calories par kilomètre carré.
Il peut donc y avoir une quantité considérable, de chaleur emmagasinée
dans le lac, ou dégagée par lui, dans les saisons extrêmes.
4° Pouvons-nous de ces chiffres tirer une valeur approximative de
la chaleur emmagasinée dans le lac dans son ensemble ? Essayons de
faire un calcul en prenant les sondages de la même année :
Sondage n° 4. 20 août 1879. Somme dés calories 21630 par dm2
i f M I n° 8. 26 février 1880. . 14120
différence 7510 — .
Donc, de l’été 1879 à l’hiver 1880 lé Lérnan avait perdu :
7510 calories par décimètre carré
750 milliards de calories par kilomètre carré de la
région centrale d u lac.
Cela représente une" somme énorme de chaleur dégagée par le
Léman, pendant cette saison froide; une partie s’est perdue par
rayonnement dans les espaces cosmiques, mais une bonne partie
aussi s’est dégagée dans l’atmosphère ambiante et a tendu à atténuer
les rigueurs d’un hiver qui sans elle eût été terrible. Tandis que cet
hiver a partout ailleurs, dans l’Europe centrale, été extraordinairement
rigoureux, sur les bords du Léman il a été relativement modéré, et à
Morgesi en particulier, ainsi qu’à Genève, le thermomètre n’est pas
descendu au-dessous de 15°.
Avons-nous le droit de'poursuivre notre calcul et d’attribuer à
l’ensemble du lac la même somme de calories dégagées par la région
centrale du lac pendant la saison froide de 1879-1880 ? de multiplier
notre chiffre de 750 milliards de calories au kilomètre carré par le
nombre de kilomètres de la superficie du Léman ‘? — Non, certainement
non, si nous voulons être absolument exacts. Partout où le lac a
une profondeur moindre que la région centrale, la masse d’eau étant
moins épaisse emmagasine une quantité moindre de chaleur; la
colonne est moins haute et la somme des calories est plus faible. Je
devrais donc,, semble-t-il, pour arriver à des valeurs plus justes,
m adresser non pas aux chiffres obtenus pour la profondeur maxi