forte, pendant d’autres moins forte, ainsi que l’indique le tableau
suivant des moyennes mensuelles :
1882 1883 1884
décembre 4.8 6.6 m»
janvier 7.7 6.7
février 5.2 6.6
mars 6.5 mï 4.5 6.8
avril 6.9 3.8 6.1
mai 5.9 4.3 6.2
juin 5.9 4.2 6.6
juillet 5.0 5.0
août 3.6 . 5.1
septembre 4.2 5.6
octobre 3.5 8.3
novembre 3.9 7.6
Si je groupe ces moyennes mensuelles d’après les saisons j’obtiens :
hiver ' 6.5 Tas
printemps 5.7
' été 5.0
automne 5.5
Mais cette variation saisonnière n’est pas régulière, l’automne de
1882 a donné des chiffres beaucoup moins élevés que celui de 1883;
le printemps de 1883 des chiffres plus faibles que ceux de 1882 et 1884,;
le printemps de 1882 a eu des chiffres plus forts que l’automne de la
même année, tandis qu’en 1883 c’était l’inverse. M. Marignac ne reconnaît
pas de variation annuelle régulière.
M. Marignac attribue ces variations dans la matière organique à la
pluie. Celle-ci, en lavant l’air, se charge de matières organiques et par
conséquent augmente la teneur des eaux de surface ; de môme les
eaux des affluents grossis par la pluie se répandant en certaines
saisons à la surface du lac (‘). Pour la discussion de ces variations je
f1) Je me permets de mettre un point d’interrogation à cette dernière interprétation.
L ’eau des affluents est en général, pa r leur température, plus dense que celle
de la surface du lac. C’est toujours le cas lorsque-l’affluent est grossi pa r les pluies
ou la fon te des neiges et que les eaux sont salies par l’alluvion qu’elles transportent.
Dans ce cas les rivières font une balaillière à leur entrée dans le lac (v. T .I
£¡58 à 386).
MATIÈRES DISSOUTES DANS L’EAU DU LAC
renvoie le lecteur au mémoire original du savant chimiste genevois.
Quoi qu’il en soit de ces variations et de leurs causes, je constate
que la quantité de matières organiques contenues dans le lac est
faible. En moyenne, dans les recherches de M. Marignac, elles n’oxydent
que 1.1 “ s de permanganate de potassium. Si l’on accepte la
notion, généralement admise, que le permanganate oxyde un poids
quintuple de matières organiques, c’est une moyenne de 5.5mi de
matières organiques que contiennent les eaux du Léman, étudiées à
Genève.
Tandis que les analyses faites par la méthode de Kubel sur les eaux
du Petit-lac à Genève, par MM. Lossier, Græbe et Guye, Hahn,
Michaud et Marignac donnent toutes des quantités très faibles de matières
organiques, d e5 à2 4ms' par litre, les premières analyses deMM. Chuard
e t Jaccard arrivent à des chiffres beaucoup plus forts ; les eaux
d ’Ouchy, au printemps de 1893, contenaient de 30 à 35me de matières
organiques (analyses Nds 23 à 27); les analyses de janvier 1894 (Nos 28
à 33) restent, il est vrai, dans les limites de 8 à 17me. Les analyses
Seiler, N°~47, indiquent une variation aussi considérable. '
Ces faits sont assez conformes avec ce que j ’ai dit plus haut de la
variabilité probable des eaux du lac.
Je rapproche .de ces résultats donnés par la méthode de Kubel les
analyses faites par la méthode des pesées directes après calcination
pour déterminer la quantité des matières organiques contenues dans
le résidu sec de l’eau. Nous avons à ce point de vue les chiffres
suivants :
Lossier N° 7 Genève
8 —
9 —
10
11
Chuard et Jaccard 28
24
25
26
27
28
29
Ouchy
30 janvier 1887
21 avril ' -r- •
31 mai
27 février
6 mars
21 avril
1893
20 janvier 1894
14.9 “ g
14.5
7.5
8.7
11.2
55
59
50
51
51
46
45