Ces exemples montrent la grande irrégularité des courants.
Peut-être si j’avais pu poursuivre plus longtemps l’observation,
serais-je arrivé à y démêler des lois. Peut-être aussi, par une étude
prolongée devant un cap saillant où les courants sont relativement
plus forts, pourrait-on déterminer les conditions du développement et
des allures de ces déplacements de l’eau.
Je recommande cette étude aux personnes en position de la faire
utilement. SEPTIÈME PARTIE
THERMIQUE
La température d’un lac varie d’une région à l’autre et d’une couche
à l’autre elle est soumise à des variations de périodicité régulière, soit
journalières soit annuelles, à des variations de périodicité irrégulières
que j’appelle cycliques, en analogie avec des variations de même ordre
que nous avons constatées dans la hauteur des eaux du lac.
Pour introduire à l’élude méthodique de ces phénomènes compliqués,
je traiterai d’abord les conditions thermiques générales de l’eau
d ’un lac ; puis je décrirai les faits de cet ordre dans le Léman.
I. THÉORIE GÉNÉRALE DE LA THERMIQUE D’UN LAC
Les eaux d’un lac sont soumises à des variations de chaleur résultant
de l’absorption ou de l’émission calorique des corps qui l’entourent
de près ou de loin, ou qui sont enfermés dans ses couches.
Les g a in s de c h a le u r lui viennent.
a. De la chaleur émise directement par le soleil.
b.. De la chaleur rayonnée par l’atmosphère ambiante et les côtes
■élevées qui bordent le lac.
c. De la chaleur transmise par contact avec l’atmosphère superposée.