Stations de Rolle, de Fleur d’eau près Rolle, de Thonon,
d’A n tliy , près Thonon :
T y p e s n o rm a u x . Seiches de 35min.
Seiches de 7min. .
Les seiches de 35miïl sont moins hautes qu à Genève, celles de 7m'n
sont très hautes et très bien marquées.
T y p e s a b s e n ts . Seiches,de 73mm.(1)
Seiches de 10min.
Station de Morges :
T y p e s n o rm a u x . Seiches_de 73inin.
Seiches de 10mi".
Seiches de 5min.
Les seiches dë 73min sont très peu hautes ; celles de, 10 et de 5min
sont au contraire très bien marquées.
T y p e s a b s e n t s . Seiches de 35™» et de 7™», cette dernière
apparaît cependant accidentellement.
Station d’Evian. Autant que j’en puis juger par quelques observations
plémyramétriques, les,seiches y sont les mêmes qu à Motges.
Stations de t liillon, Veytaux, la Tour-de-Peiiz, Tevey.
T y p e s n o rm a u x , comme à Genève, mais de hauteur moindre.
T y p e s a c c id e n te ls , seiches de 10 minutes et de 20 minutes.
Ces déterminations sont basées sur l’étude de matériaux considérables.
Nous-avons en effet actuellement, dans les tracés des limnogra-
phes Plantamour, Sarasin, Forel et du limnograpbe de Thonon, une
vingtaine de kilomètres de longueur de ces dessins automatiquement
figurés par le lac lui-même, sans parler des observations nombreuses
et diverses faites par d’autres méthodes. Notre généralisation est donc
fondée sur des documents abondants ; celui qui voudra les dépouiller
après nous, y trouvera encore de nombreux faits à découvrir. Nous
nous bornons aujourd’hui aux grands traits d’une première étude.
Séries de seiches.
Ces formes normales ou anormales de seiches étant reconnues,
nous établissons que les seiches apparaissent non pas isolément ou
(i) Je répète ce que j ’ai dit plus haut : A Thonon et à Rolle .le s .seiches de 78”'"
sont reconnaissables sur les tracés ; mais elles y sont tellement faibles que je me
sens autorisé à les dire.absentes.
accidentellement» mais en séries. On ne voit pas une seiche unique,
solitaire, faire une dénivellation, puis l’eau rentrer dans le calme plat ;
les seiches sont toujours en groupes plus ou moins nombreux de
même forme, de mêmé type, de même durée. C’est déjà apparent
dans les dessins que nous avons donnés à titre d exemples, fig. 55 à
65, et pl. V. p. 105. Sauf le cas des seiches irrégulières, où il y a complication
plus ou moins inextricable d’ondulations diverses, les oscillations
qui se suivent sont de même type.
Ces séries de seiches durent plus ou moins longtemps. Quelquefois
e l l e s ne comprennent que quelques oscillations; quelquefois la série
est beaucoup plus langue et compte des vingtaines, des cinquantaines
de seiches successives. D’où proviennent ces différences ? Cela
résulte de l’apparition fréquente de nouvelles séries ; une série de seiches
n’a ordinairement pas le temps de s’éteindre spontanément ; elle
est détruite par la production d’une nouvelle série, qui elle-même sera
remplacée par d’autres. Ainsi, dans-notre tracé de la fig. 55, p. 97, nous
voyons une première série de seiches régulières de 10min, très peu
hautes, remplacée à l h par de hautes seiches irrégulières ; à 5" apparaissent
quelques seiches dicrotes ; à 1011 se développe une belle série
de seiches de 10rain qui continuent à osciller jusqu’à la fin du tracé, à
15h. La longueur des séries de_seiches dépend donc de la fréquence
des apparitions de nouvelles séries ; quand les impulsions génératrices
des seiches sont rares, les séries sont plus longues.
Nous avons des exemples de séries de cinquante seiches successives
dans les seiches à courte période de 10nun (par exemple dans la
fig. 60, on voit 25 seiches qui forment le commencement d’une série
beaucoup plus longue), et aussi dans les seiches à longue période de
35 et de 73 minutes. Je citerai, comme belles séries, celles des seiches
de 73min (ou dicrotes de 73 et 35min)
du 20 février 1877 début à 5h 68 seiches en 83 heures.
25 novembre 1877 * l h 84 — — .-'103 — -
24 janvier 1879 — 17" 99 — — 122 . —
26 mars 1891 21'?a 148 —‘ '^ ^ 1 8 0 — ,
Une question se pose à nous : S’il ne survenait pas de série intercurrente,
une série de seiches continuerait-elle à osciller indéfiniment?
En aucune façon. Une série de seiches est composée d ’oscillations
successives, de hauteur décroissante, diminuant progressivement de
grandeur jusqu’à ce que leur hauteur soit réduite à zéro. Ce fait est