vaudoises contiennent une assez forte proportion de sulfate de
chaux :
Eaux du Pont de Pierre (analyse Risler) 174 ™e
Eaux des Avants (analyse J. Brun) 147 Q)
La proportion relative des" sulfates est donc considérable dans les
eaux du Léman ; si leur quantité absolue était plus grande, on classerait
ces eaux dans la catégorie des eaux séléniteuses.
d. Outre les sels minéraux signalés dans les analyses, nous avons à
indiquer les traces d’acides et de bases azotées qui se rapprochent des
substances organiques, à Savoir :
Les acides nitreux et nitrique. Lossier a constaté des quantités très
faibles de nitrites et de nitrates, en général de 0.1 à ()Amï dans un seul
cas, analyse N° 8, 1.6ms. Græbe et Guye en ont trouvé des traces seulement.
Marignac n’en a pas trouvé traces, en tous cas moins de l ms.
Chuard et Jaccard en indiquent des traces dans leurs 5 premières
analyses (Nos 23 à 27), des quantités allant de 1.0 à 2.5“ ? d’acide
nitreux dans leurs analyses (Nos 28 à 33), Seiler dans ses 27 analyses
trouve zéro d’acide nitreux ét de très faibles .traces d’acide azotique.
Pour l’ammoniaque, Lossier en a trouvé 3 fois des traces :
Analyse n° !• 0.065%.
10 tracés
11 0.019
dans les deux-autres analyses: zéro. Marignac n’a pas constaté la
présence d’ammoniaque ; et cependant son réactif de Nessler révélait
0.1ms d’ammoniaque par litre. Les analyses d’eau recueillie devant
Ouchy ont donné à MM. Chuard et Jaccard de 0.4 à 0.5me,‘ à M. Seiler
zéro d’ammoniaque.
2° Matières organiques.
Quant aux matières organiques dissoutes dans l’eau.du Léman, elles
ont donné lieu à de nombreuses recherches qui aboutissent toutes
à des résultats suffisamment concordants. Elles ont été faites par la
méthode de Kubel qui utilise la décoloration du permanganate de
potassium par la matière organique oxydable.
Je connais les séries d’expériences suivantes :
1° Lossier. 6 analyses, N°s 7 à 11, de janvier à mai 1877.
2° C. Græbe et Ph. Guye. 22 analyses, de juin à décembre 1881. (i)
3° C. Hahn. 8 analyses, de décembre 1881 à mai 1882. (-)
4° Ch. Marignac. 282 analyses, de 1882 à 1884. (3)
5° L. Michaud. 2 analyses, mars 1884. (4)
6° Chuard et Jaccard. 11 analyses, N°s 23 à 33, février et mars 1893,
janvier 1894.
7° Seiler. (N° 47) 27 analyses à diverses époques de l’année 1894.
Les cinq premières séries ont été faites sur l’eau du lac à Genève,
les échantillons étant levés soit dans la rade, soit dans le port, soit
dans les canaux du service hydraulique de Genève qui puisait alors
son eau dans’le port, au milieu du courant. Les dernières séries ont
été faites sur de l’eau puisée en plein lac, devant Ouchy.
Les résultats de ces analyses sont assez concordants : je donnerai
plus bas les moyennes tirées de la série, la plus abondante, de M. de
Marignac. J’indique la quantité de.matière organique contenue dans
un litre d’eau en admettant .(ce qui, d’après M. de Marignac, est encore
trop élevé) que le permanganate décolore un poids quintuple de
matière organique :
Date. Matière organique.
Lossier 30 janvier 1887 14.9 me
21 avril — 14.5
81 mai — 7.5
Græbe et Guye 24 juin 1881 15.1
28 » — - 7.2
10 juillet - H.2
21 v » ’ - 23.9
29 septembre — 16.2
30 » ' — 10.0
10 octobre — 6.4
12 décembre — 5.6
(f) Archives de Genève, VII, 144. 1882.
(2) Journal de Genève, 1er juin 1882.
(s) [Loc, cit., p. 581].