journée h c d e. Et ainsi de suite : d’uniformisation nocturne à stratification
diurne, la courbe aboutira à un état d’équilibre stable, oscillant
entre les positions A d e à la fin de la nuit, a j d e à la fin de la
journée.
Cet état de régularité idéale sera modifié d’une part par les irrégularités
accidentelles dans les actions réchauffantes et refroidissantes
des phases alternatives de la période journalière ; il sera modifié d’autre
part par l’intervention des courants de convection mécanique, des
actions de mélange déterminées par les vents et les vagues. Mais, en
somme, cette courbe thermique plus ou moins bien développée devra
se retrouver dans la superposition des couches supérieures du lac.
Nous devons donc avoir dans les eaux supérieures du lac stratifié
en été une c o u c h e de s u r f a c e plus ou moins épaisse, de température
à peu près uniforme, relativement chaude, dans laquelle apparaissent.
par une stratification peu serrée, les actions réchauffantes de
la journée. Au-dessous de cette couche de surface, les variations journalières
ne se font plus sentir ; les eaux sont énergiquement stratifiées ;
l’on arrive fort vite à des eaux
relativement froides, et la
courbe thermique avec un
taux rapide de refroidissement
progressif doit reprendre
ses allures régulières. (*)
C’est ce qui a lieu en réalité.
j ’en donnerai un exemple
dans le sondage thermométrique
N° i l , du 21 juillet
1881,, où j’ai serré suffisamment
les mesures pour avoir
les allures de la courbe thermique
dans les eaux de surface.
J’indique dans la troisième
colonne le taux de la
(Fig. 112.) Courbe thermique du 21 juillet 1891.
Eaux de surface.
variation thermique en centièmes de degré pour une épaisseur de un
mètre.
(*) J ’ai, pour la première fois, indiqué cette explication de la couche de surface
dans mon L é m a n, précis scientifique, p. 35. Bâle et Genève, 1886.
N ° i l . Ouchy. 21 juillet 1881. Grand beau. Calme.
0m 21.3'
1 21.2
'5 20.9
7.5 20.6
10 ’ 19.8
11 14.4
12 12.1
13 11.3
14 11.3
15 11.1
17.5 9.9
20 9.4
25 8.9
10 centièmes de degré
7
12
32
540
230
80
0
20
9
2
10
La fig. 112 représente graphiquement ces allures, soit à gauche dans
une courbe thermique par abscisses et ordonnées, soit à droite dans
une échelle dont les gradins
indiquent les limites des couches
différant de un degré.
Les proportions de cette
couche uniforme d’eau de surface
sont très variables. Quelquefois
son épaisseur est très
faible, ainsi par exemple le
sondage N° 50, 22 juin 1891,
de M. Delebecque : elle formait
une première couche d’un mètre
d’épaisseur, très chaude, à
18°, puis une seconde couche
de 13 à 14° occupant les
(Fig. 113.) Courbe thermique du 22 juin 1891.
Eaux de surface.
dix mètres suivants ; au-dessous seulement commençait la
stratification plus ou moins régulière de la courbe thermique,
(fig. 113).
Voici les valeurs numériques de ce sondage intéressant, avec le taux
de la variation par mètre, en centièmes de degré.