23 septembre 4884.
g 90m surexposition
f 113 effet puissant
d 147 — faible supérieur à 10 minutes.
e 170 légèrement voilé égal à 5 —
48 mars 4885.
k 158 effet très net
l 192 — faible inférieur à 10 minutes.
m 235 — nul
n 245 nu'
0 280 fPPjjnul-
Mars 4886.
240“ impression faible mais cependant sensible (?)
De ces expériences, je tire les conclusions suivantes :
a. La limite d’obscurité absolue pour le iodo-bromure d’argent pendant
10 minutes d’exposition est à environ 200“ de profondeur.
b. Si l’expérience de mars 1886 n’était pas indiquée comme douteuse,
on pourrait chercher dans ces séries des variations saisonnières
et trouver une limite un peu plus profonde en mars qu’en août
et septembre.
c. La limite d’obscurité absolue pour le iodo-bromure d’argent est
au moins deux fois plus profonde que pour le chlorure d’argent. (’)
Conclusions.
Des recherches ci-dessus analysées je conclus :
1° Dans le Léman la limite de visibilité d’un disque blanc éclairé par
(*) Avec les mêmes appareils, MM. Fol et Sarasin ont répété ces expériences
dans la Méditerranée au large de Villefranche près Nice. Ils ont trouvé une limite
d ’obscurité absolue pa r 400m de profondeur. C’est à peu près le double de ce qu’ils
avaient constaté dans le lac Léman.
Il est intéressant de voir que la-même relation du simple au double se retrouve
dans les deux séries d’expériences comparatives.
Limite de visibilité Méditerranée A. Secchi 42.5™
Lac Léman F.-A.' Forel 21.
Limite d’obscurité absolue pour le iodo-bromure d’argent
Méditerranée Fol et Sarasin 400m
Lac Léman — 200
la lumière du jour est à la profondeur de 21“ (Forel et Delebecque,
méthode du P. Secchi).
2° Dans le Léman la limite de vision nette d’un corps éclairant
plongé dans l’eau est par 40m, la limite de la lumière diffuse est par
•90“ (méthode de la Commission genevoise).
3° Dans le Léman la limite d’obscurité absolue pour le chlorure
d ’argent est par 110m (Forel).
4° Dans le Léman la limite d’obscurité absolue pour le iodo-bromure
d’argent est par 200 (240)m (Fol et Sarasin).
5° Il y a dans la transparence de l’eau une variation annuelle qui
rend les eaux moins limpides en été qu’en hiver.
6° Il y a une variation régionale qui rend les eaux du Grand-lac et
spécialement celles du Haut-lac, moins limpides que celles de Genève.
7° Les causes qui limitent la transparence des rayons lumineux, à
une distance aussi petite sont, pour une faible partie, l’absorption de la
lumière par l’eau pure, pour une grande partie, la formation d’un écran
•opaque par la superposition optique des poussières en suspension
dans l’eau.
8° Quant à la question de l’obscurité absolue ou non des régions
abyssales du lac pour la rétine animale, je la renvoie après l’étude des
faits biologiques, dans un autre volume de ce livre.
II. L’ombre portée snr l’eau. Fantôme d’ombre
et gloire- (*)
Les corps directement éclairés par le soleil sont plus brillants que
■ceux qui ne reçoivent que la lumière diffuse réfléchie par l’atmosphère
et les objets environnants. Lorsqu’un corps opaque fait écran
sur une surface, il cache derrière lui un cône mal éclairé qui porte le
nom de c ô n e d ’om b re . Comment le cône d’ombre se produit-il sur
l’eau, et quels sont ses caractères ?
Le phénomène de l’ombre se produit sur les corps demi-transparents
d’une manière toute spéciale et fort différente de la manière dont il a
lieu sur les corps opaques. Tandis que sur les corps parfaitement
transparents, comme l’air et l’eau physiquement purs, l’ombre est