n’ayant pas abaissé la température des eaux à 4°, l’isotherme de la
température critique n’y est pas représentée.
d. La méthode des sondages thermométriques en série verticale est
suffisante pour donner les allures générales de la thermique d’un lac.
Pour une étude systématique, je conseillerai de répéter régulièrement
ces sondages aux quatre saisons principales, à savoir : en février, en mai,
en août, et en novembre, et de les faire aux profondeurs suivantes :
0m, 5, 10, 15, 20, (25), 30, 40, 50, 60, 80, 100, 120, 150, 180,
210, 250, 300, 400, 500 mètres, etc.
L’observateur apprendra bientôt comment il peut simplifier son travail
en supprimant quelques mesures qui font double emploi. Les
mesures à supprimer varieront d’un lac à l’autre et d’une saison à
l’autre.
e. Le matériel d’observation que nous possédons sur le Léman nous
permet de constater l’existence de trois ordres de variations périodiques
dans la thermique du lac, à savoir :
La variation de périodicité journalière.
La variation annuelle.
La variation cyclique.
Nous traiterons d’abord des deux dernières.
I. VARIATION ANNUELLE
L’étude de notre planche VIT! nous montre que pendant les saisons
de réchauffement, au printemps et en été, le lac se stratifié thermiquement,
que la stratification se développe et se perfectionne ; les isothermes
descendent de plus en plus bas ; le lac est en phase de stratification.
Pendant les saisons de refroidissement, en automne et en hiver,
les eaux s’uniformisent, les isothermes remontent des profondeurs, la
stratification thermique est détruite; le lac est en phase d’uniformisation.
Jusqu’à quelle profondeur cette action se fait-elle-sentir? Nous le
trouverons en cherchant la profondeur limite à laquelle les isothermes
subissent les allures alternativement descendantes et remontantes de
la périodicité annuelle; nous voyons, sur la planche VIII, qu’en 1879,