2° Les divers points de la nappe d’eau qui sont à des distances inégales
de l’observateur émettent des rayons lumineux différemment
réfractés. La réfraction est
d’autant plus forte que les
angles formés avec lés surfaces
réfractantes sont plus petits.
Un point B (fig. 133) situé
plus près subit un déplacement
apparent en B' moins
(Fig. 13S.) Abaissement et exagération grand qu’un point A plus éloide
la courbure apparente de la nappe du lac. ^ ^ a p p a r a î t e n A '. ;
11 en résulte que la surface du lac A B dont la courbure réelle est.
tellement faible qu’elle jy
échappe à l’oeil lé plus. ; ~ '
exercé, offre à l’observateur
pendant les réfractions
sur eau chaude
une incurvation apparente
A ' C B' très
manifeste, qui .devient
(Fig. 134.) Bapproehement du cercle de l'horizon apparent:
évidente et a été souvent
signalée. La surface’ du lac parait sphéroidâle ; le spectateur
croit surprendre la convexité de la terre.
^U)rïe dn l’horizon
(Fig. 135.) Dentelures des vagues par un lac sombre effet, les layons émis par le
sur un.iointain clair. - • point A tangent à la nappe
d’eau poui' la position de l’oeil 0 (horizon réel) sont réfractés suivant
(Fig. 135 bis.) Dentelures des vagues. Lac clair sur un lointain noir. Dessinée à la lunette.
la courbe A N et passent au-dessus,de l’oeil (fig. 134). Ce sont les
rayons émis par- un point B plus rapproché qui arrivent les premiers
dans le plan occupé par l’oeil de l’observateur (horizon apparent).
4° Quant aux dentelures extraordinaires de la ligne de l’horizon
(fig. 135 et 135 bis) elles n’apparaissent pas quand le lac est plat comme
un miroir; elles sont le plus belles quand le lac est agité par des vagues
d’intensité moyenne; elles disparaissent de nouveau lorsqu’un vent
trop violent bouleverse les couches de l’air. Elles se voient surtout bien
lorsque le lac est plair et se profile sur un lointain sombre. Je crois
pouvoir les expliquer comme suit ;
Soit une vague AB (fig. 136) située à l’horizon apparent qui envoie
deux rayons, l’un par sa base B, l’autre par son sommet A, lesquels
arrivent après réfraction
à l’oeil 0. Le
rayon B parti de la
base traverse des
couches plus chaudes
que le rayon A
parti du sommet; la
tangente du rayon B 1Se'^ Exas®r£lti<:'n <îes dentelures des vagues.
à son arrivée à l’oeil OB' sera donc plus abaissée que la tangente
OA' du rayon A du sommet de la vague. 11 en résultera que l’image
de cétte vague, abaissée dans' son ensemble en A 'B ', comme
nous l’avons vu plus haut, sera en mêmé temps étendue en hauteur,
A 'B' étant plus grand que AB, car le sommet A' est moins abaissé que
la base B '.
Pour ce qui regarde les sommets des vagues paraissant se séparer
de la ligne continue du lac, voici comment je m’en rends'compte :
Soit T (fig. 137) le point tangent à la surface dont le rayon arrive en
dernier lieu à l’oeil
. Q»
0. Soit une vague A 1
AB située peu au- 5 _______ _____ —-
delà de ce point. Le "
rayon tangent BB' '
parti de la base de
la vague, sera dévié ^
par réfraction en B' I f m ) Sommet/ Bàe ™g™ se aét“ de “ on.
et passera au-dessus de l’oeil de l’observateür. Il sera donc invisible.
Un rayon A A ', parti du sommet de la vague, sortant d’une couche
moins chaude ou moins humide, sera moins réfracté, et peut arriver
en 0 à l’oeil. 11 sera relativement peu abaissé, et donnera l’image d’un