thermique
Voici d’abord trois expériences isolées faites par cette méthode .
19 février 1870 30“ 5.4°
26 - — 90 5.2
27 mars 1871 65 5.4
Voici en outre deux séries assez serrées d’expériences donnant les
allures de la température en été et en hiver.
La première série énumère les températures obtenues en juin et
juillet 1873; je les ordonne en fonction de la profondeur.
Pro fondeur Dates Température
4m 31 juillet 19.1°
i l 28 ; . 20.2
12' 29 17.9
20 28 12.0
26 28 — 101
30 21 juin -8.0
32 29 juillet 7.8
40 10 — 7.0
59 2 8 ^ t. 6.5
79 14 juin 6.4
81 28 juillet 6.3
132 28 — 5.9
216 30 — 5.9
258 30 - - 5.9
Cette série montre très bien la décroissance de la température à
mesure que l’on s’adresse à des couches de plus en plus profondes.
La seconde série étudiait des température? prises dans des profondeurs
peu considérables, de 20 à 70“ , de décembre 1873 à février 1874 :
Dates Profondeur Température
22 décembre 1873 ■ 50“ 7.1°
13 janvier 1874 19 6.2
13 22 6.2
13 — - ‘ H 1 • 29 6.2
19 — ■ 68 6.0
20 69 6.0
22 |IS I|8 26 6.2
28 — — 18 6.3
28 janvier 1874 23 6.2
Dates Profondeur Température
28 .jg g ! H B H 28 . 6.1
30 r- — 28 6.1
30 — H 38 6.1
8 février 27 5.9
8 - ■ — 40 5.9
12 m i m 23 : . 5.7
14 — 46 5.7
25 — — 50 5.5
Ces chiffres montrent très bien le refroidissement progressif de la surface,
mais aussi le fait que ce refroidissement s’opère presque simultanément
sur toute l’épaisseur de cette couche à température uniformisée.
C. Recherches modernes sur la température profonde du Léman.
Tels étaient les faits connus de la température du fond du lac
Léman, lorsqu’en automne 1878, Negretti et Zambra publièrent
l’invention de leur D e ep -se a in v e r tin g th e rm om e te r^ ) . Je me
procurai immédiatement deux de ces instruments ; l’un d’eux était
parfait, il m’a servi pour toutes mes recherches ultérieures ; le second
était moins bon. Je commençai alors des observations méthodiques
pour apprendre à connaître les allures de la thermique des eaux profondes
du lac. Pendant deux ans, 1879 et 1880, j’allai régulièrement
faire, à intervalles rapprochés, une série de sondages thermométriques,
espacés de 10 en 10 mètres dans les couches supérieures, moins nombreux
dans les.couches profondes où la variation est plus lente. Quand
j’eus ainsi les bases suffisantes pour la compréhension du phénomène,
je pus me contenter de sondages moins fréquents.
En 1885 et 1886, pendant qu’il levait la carte hydrographique du
Léman dans les eaux suisses, M. l’ingénieur Hôrnlimann, du bureau
topographique fédéral, a fait plusieurs séries complètes de sondages
thermométriques dans plusieurs régions du lac. Il employait un thermomètre
Negretti et Zambra, avec-appareil de renversement à hélice.
A partir de 1891, l’obligeante collaboration de M. l’ingénieur A. Dele-
becque, à Thonon, m’a fourni des matériaux précieux, dont je le
remercie. Il se sert comme moi d’un Negretti et Zambra à caissette de
bois.
i1) Nature. XVIII, 348. London 1878.