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de la baie Shouraki. Un ressac assez violent règne
tout à l’en tour et la rendrait difficile à accoster pour de
petites embarcations. Il en est de mêmed’Otea, dontla
côte est encore plus escarpée, déchirée, et souvent entièrement
dépouillée de verdure; cependant les navires
trouveraient probablement quelque abri entre les petites
îles situées pi’ès de la grande. A deux ou trois milles
au sud du cap O. d’Otea, que nous avons nommé cap
Krusenstern, gît un petit groupe de rochers n u s ,
isolés, et qui de loin nous offraient l’apparence de
pirogues à la voile, ce qui nous a engagé à leur en
donner le nom.
Une petite brise de S. O. s’étant enfin élevée dans
la soirée , nous en avons profité pour continuer notre
route au nord. A minuit, parvenu à trois milles environ
à l’est des îles Moko-Hinou, je mis en travers
pour attendre le jour. Puis je gouvernai au plus près
de l’ouest possible, afin de rallier la côte près de
Wangari, et reprendre la suite des explorations terminées
quelques jours auparavant près de ce point.
Mais le vent se maintint à l’O., et je fus réduit toute
la journée à courir des bordées pour rapprocher la
côte.
Sur les six heures et demie du soir, nous virâmes
de bord à six milles au S. E. des îlots Tawiti-Rahi
[Pauvres Chevaliers de Cook). Vus de ce côté, ils
semblent se composer d’une île d’un mille environ de
diamètre, arrondie, rocailleuse et escarpée sur ses
bords, et de trois ou quatre rochers isolés , plus voisins
de te rre , escarpés et tout-à-fait nus.
Le vent fraîchit beaucoup dans la n u it, et nous la
passâmes aux petits bords afin de ne pas interrompre
notre reconnaissance.
Dès que nous pûmes entrevoir la te rre , nous fîmes
servir en forçant de voiles, et le vent ayant adonné
jusqu’au S., nous pûmes doubler les îles Tawiti-Rahi
1827.
Mars.
au vent. A la station de huit heures et demie du
matin, nous nous trouvions à trois ou quatre milles
au sud des îles méridionales de ce groupe; et, vu
de ce côté, l’un de ces rochers nous offrait l’apparence
d’une aiguille très - déliée. Malgré la brume,
nous distinguions aussi toute l’étendue de côte qui
vient au nord du cap Wangari. Elle est médiocrement
élevée, mais partout â p re , escarpée, et même sapée
sur ses bords par les flots de la mer.
Vers onze heures et demie du matin, sous la terre
et dans le S. S. O., nous distinguâmes une flottille de
vingt à trente pirogues qui s’avancaient vers le sud.
Nous ne pûmes douter qu’elles ne portassent les guerriers
de la baie des Iles. Ils allaient ouvrir leur campagne
de l’année contre les malheureuses tribus de la
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