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port el le feuillage rappellent parfaitement le Monis
alba de l’Europe méridionale, se trouve le plus souvent
présides cabanes des naturels.
JM ous n’avons observé qu’une seule fois, sur les
bords argileux du Waï-Tamata, l’arbuste gracieux
que M. Richard a nommé A sle r fa r fa ra c em . Nous
n’avons vu également qu’une seule fois , près du village
de Kahou-Wera, la plante que ce botaniste a
désignée sous le nom à’Apeïba aastralis, et qui rentrerait
dans un genre que l’on avait cru jusqu’ici confiné
sur les terres de l’Amérique méridionale.
Le chiffre actuel de 380 est encore loin de représenter
toutes les espèces qui doivent entrer dans la
Flore de la Nouvelle-Zélande ; il resté surtout bon
nombre de plantes arborescentes à connaître, attendu
que la plupart n’avaient déjà plus de fleurs ni de
fruits lors de notre passage. Nous ne doutons pas
que le nombre des Phanérogames qui croissent dans
ces iles ne puisse être un jour doublé, et il ira facilement
à quatre ou cinq cents. Ce résultat est directement
celui qu’avait annoncé l’illustre Forster, à une
époque où il avait à peine observé le quart de ce
nombre d’espèces '.
Avant que les Européens eussent apporté sur ces
iles une foule de plantes alimentaires de nos climats,
la patate douce, Convolvulas batatas, le ta ro , A rum
esculentum, les courges et la moelle de la grande
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fougère, Cyathea meduUaris, étaient les seules substances
végétales réellement comestibles; car la racine
du Pteris esculenta n’était vraiment propre qu’à l’usage
des naturels , tant elle était coriace el insipide.
Ils mâchaient, dit Crozet, une sorte de gomme
verte qui avait un goût échauffant. M. Nicholas nous
instruit qne cette gomme provenait du Koudi, le seul
arbre du pays qui en produise. C’est aussi celui qui
donne le meilleur bois de construction, il atteint les
plus grandes dimensions '. M. Richard l’a rangé
parmi les Podocarpus , je crois plutôt qu’il appartient
au genre Arau ca ria , ou qu’il en est du moins très-
voisin , attendu que les missionnaires m’ont assuré
que son fruit était une espèce de cône comme celui du
cyprès.
M. Nicholas cite un grand arbre fort touffu, probablement
le Karaka d’Anderson 2, dont les feuilles
d’un vert foncé ressemblent assez à celles de l’oranger.
Ses fruits, encore verts, imitent la forme de l’olive
, et deviennent jaunes en mûrissant. Ils contiennent
une amande d’une consistance onctueuse et d’une
odeur désagréable. Cuites comme les patates , ces
amandes sont mangées avec plaisir par les naturels ,
quoique leur goût ne puisse plaire à un Européen 3.
Un autre arbre produit des fruits en forme de cône,
d’une saveur chaude, épicée , et assez agréable, que
les habitans aiment beaucoup 4.
Un bel arbre très-touffu produit un fruit sembla