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qu’il eut enfin, dans üannée 1812, l’avantage, de re
voir son pays natal. Sa nais.sance l’ayant appelé à
succéder a son oncle Tepahi, il prit le commandement
de la tribu de Rangui-Hou, et porta tous ses soins à
inspirer à ses compatriotes le goût des arts utiles, et
surtout de l’agriculture à laquelle il se dévoua presque
exclusivement '.
Cependant la société des missionnaires de l’Église,
qui avait déjà envoyé des députés sur divers points
de rOcéan-Pacifique, avait jeté les yeux sur la Nouvelle
Zélande dès l’année 1808. MM. Hall et King
accompagnèrent M. Marsden à son retour à la Nouvelle
Zélande en 1810, pour remplir cel objet. Mais
la_ catastrophe du Boijd engagea M. Marsden à suspendre
pour un temps l’établissement de la mission.
Les nouveaux excès en tout genre commis par les
Européens sur les Nouveaux-Zélandais ne pouvaient
qu’ulcérer de plus en plus ces sauvages contre les
étrangers. Ces excès devinrent si crians que M. Marsden,
chapelain principal de la Nouvelle-Calles du
Sud, mu par les sentimens de la simple humanité et
de l’équité publique, se crut obligé de les signaler à
l’attention et à la sévérité du gouverneur de cette
colonie 2. Le général Macquarie fit droit à sa requête
et promulgua, dans le cours de 1814, un ordre qui
assujettissait à toute la rigueur des lois tous les marins
anglais qui useraient de mauvais traitemens envers
les Nouveaux-Zélandais 3.
> M a r s th n , d ' U r v . , I I I , [>. a S a e l s u i v . — 2 M a rsd en , d ’Ü r v . , I I I , p . 10 9
e t s u i v . — 3 Wissio n n a ry lic g ïsio r , d ’T T r v ., J I I , p. 1 5 9 .
L’empressement que témoignait Doua-Tara pour
introduire la civilisation et les arts utiles parmi ses
compatriotes, el la bienveillance qu’il montrait en
toute occasion aux Européens, parurent à M. Marsden
d’un heureux présage pour l’établissement de la
mission. Il se décida à envoyer MM. Kendall et Hall
à la baie des Iles , pour sonder les intentions des naturels
el préparer les voies. Ces deux missionnaires
s’embarquèrent, le 14 mars 1814, sur le navire {Active,
dont le maître était M. Dillon, qm le premier dans la
suite découvritles vestiges du naufrage de Lapérouse.
Ils arrivèrent à Tepouna le 10 juillet suivant, et durant
les six semaines qu’ils passèrent à la Nouvelle-
Zélande , ils purent se convaincre q u e , loin d’avoir
rien à redouter de la part des naturels , ceux-ci étaient
disposés à les recevoir à bras ouverts. Pour gage infaillible
de leurs bonnes intentions, les chefs les plus
influens de la baie des Iles, savoir ; Shongui, Koro-
Koro, Doua-Tara et Touai, s’empressèrent d’accompagner
les missionnaires à leur retour à la N ouvelle-
Zélande. Shongui et Doua-Tara appartenaient à la
partie septentrionale de la baie des lie s, tandis que
Koro-Koro et Touai étaient établis sur la partie méridionale
de la même baie ".
Pour mettre à profit d’aussi favorables dispositions,
M.Marsden, dès le 19 novembre 1814, s'embarqua
avec MM. Kendall, Hall et King et leurs
familles, afin d’aller les établir à la baie des lies. Cet
. J ien d a ll, d ’t i r v . , I I I , p . l l O e l s u i v .
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