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sous une còle fort élevée et à laquelle il donna le nom
de Lookers-On, parce qu’il y reçut .la visite d’une
soixantaine de naturels qui s’approchèrent de son
navire et se contentèrent de l’examiner sans vouloir
l’accoster '.
Une chaîne de montagnes fort hautes suit la direction
de la cote à une certaine distance dans les terres,
et Cook signale un pic plus élevé que les autres sommets
situe par 42“ lat. S. environ 2.
Par 43“ 45’ lat. S ., Cook rencontra une terre assez
considérable, à peu prés circulaire et médiocrement
liante, qu’il crut séparée de Tavaï-Pounamou, et à
laquelle il donna le nom d’île Banks 3, Ce navigateur
lui assigna vingt-quatre lieues de tour, et malgré sa
stérilité apparente, les fumées qui s’en élevaient vinrent
lui confirmer qu'elle était habitée. Des voyages
plus récens ont prouvé que cette île prétendue tenait
réellement à la terre par un isthme bas et sablonneux
que Cook ne put apercevoir 4.
Depuis la presqu’île de Banks, dans une étendue
de plus de vingt lieues, la reconnaissance de Cook
laisse beaucoup de vague sur la nature de la côte. Il
ne s en rapprocha que par 44° 30’ lat. S . , où il trouva
qu elle était fort basse à la mer, d’une apparence très-
stérile , et sans aucun indice d’habitans 3.
Ensuite jusqu’au cap Saunders, sa navigation nous
■ Cook, prem. V o y ., I I I , p. 218. Deux. V o y ., I I , p. 95. — 2 Cook,
prem. V o y ., I I I , p. 2 : 6 , 219. — 3 Cook, prem. V o y ., I I I , p. 220. —
4 Blosseville, p. i8 . — 5 Cook, prem. V o y., I I I , p. 222.
apprend encore peu de chose , seulement que les
terres sont largement entrecoupées de vallées et de
montagnes Cook place le cap Saunders sur .sa
carte par 45° 55’ lal. S . , et il en parle comme d’une
pointe ronde, élevée dans le sud , près de laquelle la
côte semble former deux ou trois bons mouillages
contre les vents du S. O. et du N. O. 2.
Par 46° 24’ lat. S. environ , la carte de Cook indique
un enfoncement sous le nom de bâvre Molineux,
et son texte annonce qu’il vit des fumées aux environs.
On ne possède encore aucune donnée sur la
nature de la côte entre le bâvre Molineux et l’île
Roua-Bouki. Elle est probablement dépourvue de tout
accident remarquable. La petite carte de M. de Blosseville
donne au bâvre Molineux une configuration
propre à en faire un mouillage intéressant, si le bras-
siage est bon.
Nous venons de terminer la revue complète de Tavaï
Pounamou , et cette revue démontre que nos connaissances
sont bornées au littoral, où souvent même
elles sont fort incomplètes. La côte occidentale de
cette grande île est déserte ; ce n’est qu’à l’est du cap
Farewell d’une p a r t, et à l’est du cap Ouest de l’autre
, que les habitans commencent à paraître. Sans
aucun doute cela tient aux vents furieux de l’ouest
qui désolent la côte occidentale, et en rendent le séjour
peu agréable à l’homme ; tandis que les hautes
montagnes de l’intérieur protègent la côte orientale
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