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 IVcquentes sur leur île,  surtout sur Pouhia-i-wahadi,  
 située  au milieu  des  eaux ,  et  dans  cette  fable  on retrouverait  
 encore  le  germe  de  celles  qui  furent jadis  
 accréditées  chez  les Grecs,  sur  Encelade,  Typhon,  
 Priai ée,  etc. Le nom NIka-Na-Maïuiponv  l’île septentrionale  
 semble  avoir trait à l’existence  du poisson  
 monstrueux. 
 A cette fable se rattache sans doute l’opinion bizarre  
 qu’ils  se sont formée relativement  à  l’origine du poa-  
 namou, le jade vert qu’ils emploient à la fabrication de  
 leurs outils  et  de  leurs ornemens les plus précieux. 
 Déjà Cook avait  appris qu’oit  le  ramassait dans un  
 grand lac  situé  à une ou deux journées  des  bords du  
 canal de la Reine-Charlotte.  Il provient,  disaient-ils,  
 d’un  poisson  qu’on  harponne  et  qu’on  traîne  au  rivage, 
   où  il se change par  la  suite  en pierre.  Ce  lac se  
 nomme Tavaï-Poanamou ,  et ce serait ce lieu  qui aurait  
 donné  son  nom  à File  méridionale  '.  M.  Nicholas  
 , trente années plus  tard ,  trouva la même opinion  
 accréditée parmi les habitans de Moudi-Wenoua  2. 
 Les Nouveaux-Zélandais sont parfaitement disposés  
 à  reconnaître  et  à adorer le Dieu  des chrétiens, mais  
 pour cela ils ne veulent point renoncer à leurs propres  
 Atouas.  Ils conviennent même que le Dieu des blancs  
 peut être  tout-puissant hors  de la Nouvelle-Zélande ;  
 mais  ils  se  refusent  à  croire  que  leurs  dieux  soient  
 impuissans  dans  leur  propre  pays  3.  En  outre  ils  ne 
 I  Cook,  trois.  V o y . ,  I ,   p.  17 7 .  —   2 Nicholas,  d Ü r v .,  I I I ,  p.  627.  —   
 3  Marsden,  dÜ rv .,  I I I ,  p.  4 2 1 .  Missionnary Register,  d Ü r v .,  I I I , p.  489. 
 sauraient  concevoir  que ce  soit  le même Dieu qui  ait  
 formé les blancs et eux-mêmes  Quelques-uns s’imaginent  
 que  l’introduction du Dieu des  blancs  a  excité  
 la jalousie  et le courroux des Atouas  du pays qui ont  
 fait périr  quantité de naturels  2. Enfin,  la coqueluche  
 ayant  fait  des  ravages  terribles  à  la baie  des  Iles  en  
 1828,  les naturels  ont  attribué  ce fléau à la  colère du  
 Dieu des chrétiens,  et lui ont reproché d’être un Dieu  
 cruel, ajoutant qu’avant son arrivée  tous les  babitans  
 parvenaient  à  un  grand  âge,  mais  que  depuis  qu’il  
 avait paru  chez eux , to u s ,  jeunes comme vieux ,  succombaient  
 sous ses  coups 3. 
 En certaines occasions, surtout quand  ils redoutent  
 la colère de leurs  dieux ,  les  Zélandais  leur adressent  
 des prières 4. Crozet avait cru  remarquer qu’ils se  réveillaient  
 vers  le milieu  de  la  nuit pour se mettre sur  
 leur  séant  et  marmotter  quelques mots  qui  ressemblaient  
 à  des  prières 5.  Us  ont une prière pour  invoquer  
 le vent quand ils sont  en calme 6.  Dans une  violente  
 tempête , Toupe adressait de ferventes prières  à  
 FAtoua pour  calmer les  élémens ,  et  paraissait placer  
 une grande confiance en son existence, tandis que son  
 compagnon, Temarangai, doué d’une dose de foi moins  
 grande,  s’abandonnait  au désespoir  7.  D’autres fois ,  
 au  lieu  de  prier FAtoua,  ils  le  chargent  d’injures  et 
 I  Marsden,  d’U rv .,  I II,  p.  24 8 ,  4 4 3 -  —   ^  L e ig h ,  d’U rv .,  II I ,  p.  471-  
 D’Urville,  I I ,  p.  i 6 3 .  —   3  Kem p ,  d’U r v .,  I I I ,  p.  5 4 7 -  —   h Marsden,  
 d ü r v .,  ÏI I ,  p.  4 14 .  Cruise,  d’U rv .,  I I I ,  p.  660.  New-Zealanders,  d’Urv.t  
 I I I ,  p.  7 7 5 .—   5  Crozel,  d’Urv.,  II I ,  p.  69.  —   G  Cruise,  d’Urv,,  Ï II,  
 p.  G60.  —   7  Marsden,  d’U rv .,  I l i ,   p.  212.