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 La Coquille,  en juin  1823,  vit un rude  échantillon  
 de ces tourmentes, bien qu’elle ne fût  encore que par  
 33"  lat.  S.  ;  enfin  sur  l’Astrolabe  ces  bourrasques  
 terribles  nous  tourmentèrent  cruellement,  quoique  
 nous  fussions  alors  au  milieu  de  l’été.  Cependant  
 nous devons  aussi convenir que,  depuis le  16  février  
 jusqu’a la fin  de mars, nous cessâmes  d’éprouver  des  
 temps  aussi  mauvais  :  par conséquent  nous  serions  
 disposés  à  croire  que  ce  serait  là l’époque la plus favorable  
 pour la navigation de  ces côtes. 
 Nous  allons  maintenant  procéder  à  la  description  
 géographique  de  la  Nouvelle-Zélande,  autant  du  
 moins  qu’il  nous  sera  possible  de  le  faire ,  par suite  
 des  découvertes  et  des reconnaissances  opérées  jusqu’à  
 ce jour. On  doit  présumer d’avance que nos connaissances  
 se bornent à peu près au littoral; l’intérieur  
 de  ces  terres  nous  est  encore  inconnu,  et M.  Marsden  
 seul  a traversé  l’île  de Ika-Na-Mawi  ;  encore  ses  
 voyages  n’ont-ils  eu  lieu  que  dans  la  portion la  plus  
 resserrée de  cette île,  où  elle n ’offre guère que douze  
 ou quinze  lieues  de  largeur. Nous allons commencer  
 par  les  régions  australes  de  la  Nouvelle-Zélande,  et  
 nous  poursuivrons  notre  description  en  nous  avançant  
 progressivement vers le nord. 
 Les premières  terres  qui  annoncent  l’approche de  
 la Nouvelle-Zélande  du  côté  du  sud  sont  les  Embuches  
 ,  Snares , qui forment un groupe de  sept petites  
 îles escarpées,  occupant un espace de six milles  environ  
 de  IE.  N.  E.  a  l’O.  N.  O.  ,  et  situées  par  
 48°3’ lat.  S .,  suivant  Vancouver  qui  les  découvrit. 
 La plus grande située auN .  E.  a  trois  lieues  de  circuit  
 ,  et peut s’apercevoir à  la distance  de huit à neuf  
 lieues par  un temps clair. 
 A  vingt lieues  à l’E.  N. E. de  ces îlots  gisent deux  
 groupes  de rochers fort  dangereux,  éloignés  l’un  de  
 l’autre  de  trois  lieues,  et  dont  le plus  septentrional  
 n’est  lui-même  qu’à  trois  lieues  au  sud  de  la  côte.  
 Cook ,  en 17 69 ,  passa entre ces deux  écueils,  et les  
 nomma les Pièges,  Traps  '. 
 Le  cap  Sud  de la Nouvelle-Zélande de Cook forme  
 aujourd’hui  la pointe  la  plus  australe  d’une  île  qui a  
 pris le nom de Stewart,  et qui  s’est  trouvée détachée  
 de  Tavaï-Pounamou  par  la  découverte du  détroit  de  
 Foveaux  2.  Cette  île ,  qui  offre  un  contour  de  cinquante  
 à soixante  lieues  d’étendue,  est encore  très-  
 imparfaitement  connue ,  et je  ne  puis dire  si  elle est  
 habitée. Cook nota  simplement  que  c’était une terre  
 élevée  et stérile avec  quelques arbrisseaux et  arbres.  
 Il y remarqua plusieurs taches blanches qui réfléchissaient  
 les rayons du soleil 3. 
 Dans une petite carte dressée par M. de Blosseville,  
 en 1826, d’après les indications du capitaine Edward-  
 son, je vois figurer sur  la côte de l’île Stewart les îles  
 Longue,  Kackahow,  Ernest,  Fenoua-Ho  et  Chase,  
 ainsi que les ports Facile ,  Mason ,  Williams et Pegasus. 
   M.  de Blosseville  rapporte  qu’en  1823  M.  Ed-  
 wardson  trouva  un  bon  abri  pour  son  petit  navire 
 I  Cook,  prem.  V o y .,  II I ,  p.  22g.  —   2  Blosseville,  p.  24.  —   3  Cook,  
 prem.  V o y .,  I I I ,  p.  229. 
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