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 une petite  île ,  ile Gannet,  la  eète semble former  un  
 bon mouillage  Ne  serait-ce  pas  là  l’embouchure  
 d’une  grande  rivière,  Waï-Pa,  dont  la  source  est  
 voisine du mont Egmont? M. de Blosseville y place le  
 bâvre de Waï-Kato,  qui  est  rempli  de bas-fonds  2,  et  
 que  je  renvoie  plus  loin  au  nord.  La  pointe  Albatros  
 est probablement aussi  cette  montagne que Tasman  
 mentionne  par  38°  lat. S . ,  et qu’il  prit  d’abord  
 pour une ile. 
 A  dix-huit  milles  au  nord  d’Albatros-Point  se  
 trouve Woody-Head,  autre  pointe couverte de bois,  
 et qui  s’élève  doucement  de  la mer jusqu’à  une  hauteur  
 considérable 3;  c’est derrière cette pointe que je  
 place l’embouchure  du Waï-Kato ,  rivière  célèbre  du  
 pays,  qui,  au  dire des  habitans du nord,  s’enfonce  à  
 une distance considérable dans  les te rre s, et  dont les  
 eaux  arrosent  des  cantons  fertiles  et  très-peuplés 4.  
 Les  tribus  de ces  contrées jouissaient d’une  haute réputation  
 de  bravoure  et  de  férocité;  long-temps  en  
 guerre avec elles , Houpa n’avait pu  en obtenir la paix  
 qu’en  donnant  sa fille  en  mariage à leur chef  5.  Près  
 de  l’embouchure  de. ce  fleuve est  situé  le  pâ de Waï-  
 Kato,  qui,  en  1827,  sous  le  commandement  de  Kanawa, 
   semblait  être  le  chef-lieu  des  peuples  de  ce  
 district 6. Du reste,  toutes ces positions ne sont guère  
 que conjecturales. 
 I  Cook,  prem.  V o y .,  I I I ,  p.  17 6 .  —   a  Blosseville,  p.  10.  —   3  Cook,.  
 prem. V o y .,  I I I ,  p.  176. — 4  Marsden,  d’Urv .,  I II,  p.  3/,o,  362,  388.,—   
 Nicholas,  I ,   p.  3g 4 , —   6 V U ,v ille ,  I I ,  p.  169. 
 A  partir  de Woody-Head,  la côte  d’Ika-Na-Mawi  
 commence à  courir  assez  régulièrement auN. N. O.  
 jusqu’au cap  Reinga  ;  elle  est  en outre généralement  
 occupée  par  des  dunes  de  sable  de  l’aspect  le  plus  
 triste et le plus lugubre. 
 Par 37“ lat. S. doit se trouver l’entrée de la baie de  
 Manoukao, qui  s’enfonce fort  avant dans  les  terres ,  
 et de  concert avec  le canal de  Mogoïa réduit la partie  
 N.  O.  d’Ika-Na-Mawi à  une  presqu’île  qui ne  tient à  
 la partie méridionale  de  cette île  que  par  un  isthme  
 de deux milles de largeur. Suivant M.  de Blosseville,  
 le bassin de Manoukao est obstrué par des bancs nombreux, 
   et reçoit les  eaux de deux rivières  '. 
 M.  de  Blosseville,  d’après  la  carte  des  missionnaires, 
   place  par  36° 38’  lat.  S.  l’entrée  de la baie de  
 Kaï-Para, qui ne serait que le confluent de quatre  rivières  
 assez  considérables  qui viennent se décharger  
 sur ce point dans  la mer.  La première  de  ces rivières  
 arrive  du  nord,  en prolongeant la  côte  de p rè s, et se  
 nomme le Waï-Roa; la seconde, appelée le Kolainata,  
 a sa source près du Wangari ;  la troisième découle de  
 l’E. et la quatrième du  S.  E. 2.  Le bâvre de Kaï-Para  
 offre de  six  à  seize brasses  d’eau, fond  de vase, mais  
 on ne sait si l’entrée en est praticable. Ce bassin est environné  
 de  dunes hautes et sablonneuses 3. 
 A vingt-six lieues au N. N.  O.  du Kaï-Para, et par  
 35°  32’  lat.  S .,  se  trouve  l’embouchure  du  Shouki- 
 I  Blosseville,  p.  9.  —   2  Marsden,  d’U r v .,  II I ,  p.  404.  —   3  Blosseville,  
 p.  8  et  9.