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Voyages.
La ceinture d’Orion se nomme chez eux /Fdka ou
la pirogue. Ils croient que les Pléiades furent autrefois
sept de leurs compatriotes q u i, après leur m o rt,
se fixèrent dans cette partie du c ie l, et chaque étoile
représente un de leurs yeux, la seule partie de leur
être désormais visible. Les deux groupes d’étoiles
que nous nommons mages mage/laniques sont pour
eux Firaboa et A re te , et diverses opinions superstitieuses
s y rattachent. Lnfm une autre constellation
porte le nom de VAncre i .
Les Nouveaux-Zélandais savent très-bien reconnaître
leur direction, durant le jour, par la position du
soleil, et la nuit par celle des étoiles. Guidés p arle
même moyen, ils indiquent avec une grande exactitude
le gisement de leur île, lorsqu’à la mer on les
interroge à cet égard 2.
Ils aiment beaucoup à voyager, et ils se rendent
souvent à des distances considérables de leurs résidences
et pour de longs intervalles de temps 3. Le
plus souvent leurs voyages ont pour but quelque commerce;
ils vont échanger des nattes , des pounamous
contre des vivres, des armes ou d’autres objets 4.
D’autres fois ces voyages ont une fin politique 5 ; ce sont
des députés envoyés par leurs chefs pour solliciter fal-
liance d’autres tribus et les inviter à leur porter secours
dans leurs projets de guerre, ou bien ils vont demander
satisfaction pour des outrages commis par des
membres de ces tribus sur des individus appartenant
à celle de l’envoyé; ou bien, espions déguisés, ils vont
pour examiner les forces , les mouvemens et les dispositions
de l’ennemi. Lnfm plusieurs de ces sauvages
se décident à visiter des contrées éloignées, uniquement
par des motifs de curiosité.
Malgré l’esprit soupçonneux de ces peuples et l’état
habituel de guerre où ils vivent, les voyageurs
sont ordinairement bien reçus, et même fêtés et régalés
par les tribus dont ils traversent le territoire. Les
devoirs de l’hospitalité sont généreusement accomplis
envers ces étrangers; on leur fournit des guides, mais
on exige qu’ils ne séjournent pas plus de temps qu’il
n’en faut pour terminer leurs affaires '.
V.
MARIAGE.
A la Nouvelle-Zélande, les jeunes gens se marient
de bonne h eu re , ordinairement entre vingt et vingt-
quatre ans. Quels que soient les excès auxquels la
cupidité et le désir de se procurer des objets de fabrique
européenne puissent porter les femmes zélandaises
à fégard des étrangers, dans leurs rapports
habituels, les deux sexes semblent vivre entre eux
avec beaucoup de retenue , chose remarquable chez
un peuple aussi près de l’état de nature.
Décence.