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parent chéri. Shongui tenta, dit-on, deux fois de se
pendre à la mort de son frère Kangaroa '.
Si la loi du pays n’oblige point formellement la
femme à se détruire à la mort de son mari, elle lui
interdit du moins de se i-emarier avant qu’elle ait relevé
les os du défunt ; car ce n’est que de ce moment
qu’elle a acquitté tous ses devoirs envers son époux.
Il parait même qu’après ce délai, elle ne peut contracter
de nouveaux liens sans imposer une sorte de tache
sur sa réputation ; pour la conserver intacte, elle
doit rester fidèle à la mémoire de son mari 2. Pour
empêcher que la veuve ne profane cette mémoire par
un mariage illégal, les parens du défunt poussent
quelquefois ia barbai’ie jusqu’à l’immoler à cette
crainte 3.
La femme qui viole les coutumes de son pays en se
remariant avant le délai prescrit, est punie de sa faute
en se voyant dépouillée de tout ce quelle possède par
ses voisins. On en voit un exemple frappant dans la
personne de la veuve de Tara, malgré son haut rang,
et dans celle de King-George, son second époux, qui
partagea le châtiment qui lui fut infligé 4.
Les femmes sont Irès-sensibles aux reproches que
leurs maris leur adressent, et il leur arrive quelquefois
d’aller se pendre immédiatement après en avoir
reçu 5. Touai m’a assuré qu’une femme à qui il arri-
■ Kendall, dÜ rv ., III, p. 234. — 2 Kendall, d Ü r v ., I I I , p. 237. —
3 F. Ha ll, d’U rv ,, I I I , p. 468. — 4 Marsden, d 'U rv ., I I I , p. 2 8 6 , 2 8 8 .
— 5 Collins, d’U rv ., Ï I I , p . 81.
verait de lâcher par mégarde un pet devant son mari,
irait sur-le-champ se pendre, et il me raconta un fait
de cette nature récemment arrivé. Les missionnaires
rien avaient aucune connaissance , non plus que du
cas lui-même. J ’ai d’autant plus de peine à admettre
cette excessive délicatesse, que les jeunes esclaves qui
vivaient avec nos matelots à bord ne se gênaient en
aucune façon sur ce point.
Quand une femme est près d’accoucher , elle de- Couches,
vient tapou ; elle est en conséquence privée de toute
communication avec les autres personnes, et reléguée
sous un petit abri temporaire qui a été préparé pour
elle. Là, elle est servie, suivant son rang, par une ou
plusieurs femmes qui sont tabouées comme elle. Cet
état d’exclusion de la société dure quelques joui-s
après l’accouchement. La durée précise de cette espèce
de quarantaine et les formalités que la femme
doit subir pour reparaître librement dans la société
sont encore inconnues.
On a remarqué que les femmes de ce pays cessent
de bonne heure d’avoir des enfans ' ; cela lient sans
doute aux travaux pénibles auxquels elles sont assujetties
, surtout aux privations qu’elles ont à subir
pendant leur grossesse et au momentde leurs couches.
VI. *
ENFANS.
Par suite des préjugés adoptés par ces peuples , la Naissance.
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