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 pays Ai Ulimaraa  Les Nouveaux-Zélandais auraient-  
 ils en  effet conservé quelques notions  des  îles  situées  
 près de la ligne,  auraient-ils eu quelques  communications  
 avec leurs habitans depuis  l’époque où ils furent  
 condamnés  à  occuper  des  réglons  aussi  éloignées  les  
 unes  des autres? C’est  un  fait à signaler  à  l’attention  
 des missionnaires établis à la Nouvelle-Zélande ou des.  
 voyageurs qui pourront interroger d’une manière pré-  
 cise et détaillée ces  insulaires. 
 Durant  tout  le  temps  que  la  Nouvelle-Zélande  est  
 demeurée  inconnue  aux Européens,  les  générations  
 qui ont occupé  ce sol  se sont  succédées,  sans  laisser  
 aucune  trace  de  leur  existence  :  aucun  monument  
 même ne peut témoigner de leur industrie ou de leurs  
 efforts.  Laissant  donc  de  côté  cette  longue  suite  de  
 siècles de.ténèbres, nous nous hâtons d’arriver à l’époque  
 qui fit connaître ces  contrées à l’Europe  civilisée. 
 A Tasman  fut due la découverte de  la Nouvelle-Zélande  
 ;  quittant  le  chemin frayé  pour la première fois  
 par Magellan,  et que durant plus d’un siècle  presque  
 tous ses successeurs avaient suivi de p rè s ,  sans  s’éloigner  
 des deux  tropiques,  Tasman,  dès l’anpée  1642,  
 poussa ses recherches vers les mers refroidies qui ceignent  
 le pôle antarctique. La terre de Van-Diémen fut  
 le premier fruit de ses courageux  efforts ;  mais  la  découverte  
 de la Nouvelle-Zélande en  fut le plus important  
 résultat.  Le  13  décembre  1642,  ce  navigateur 
 ■  i'ook,  (l’Urv.,  m ,   p.  20. 
 aiierçut  les  montagnes  de  Tavai-Pounamou  pour  la  
 première  fois,  un  peu  au  sud  du  cap  Foul-Wind  et  
 presque au même endroit ou l’Astrolabe vint plus tard  
 attérir  sur  cette  côte  orageuse.  Il  prolongea  la  terre  
 d’assez  près  en  se  dirigeant  au  N.  E. ;  le  17,  il  
 donna dans le détroit  de Cook qu’il prit pour un golfe  
 et  qu’il  nomma  Zeehaaris-Bochl;  et  le 18  il mouilla  
 sur une baie qui reçut  le nom de Moordenaars-Baij,  
 en mémoire  de l’événement  funeste  qui  signala  cette  
 relâche  .. 
 Les  efforts  de Tasman  pour gagner  la  confiance et  
 l’amitié  des  insulaires  furent  inutiles;  les  sauvages  
 se  précipitèrent  sur  un  de  ses  canots,  tuèrent  trois  
 Hollandais  et  en  blessèrent  mortellement  un  quatrième. 
   Tasman  fut  obligé de  faire jouer  son  artillerie  
 et  de  renoncer  à  descendre  à  terre,  comme  il  
 l’avait projeté.  Les vents violens de l’O.  et  du N .  O.  
 le  retinrent  encore  quelques  jours  au  mouillage  ;  
 puis  il  continua  sa  route  au  N.  en  prolongeant  la  
 côte occidentale de Ika-na-Mawi, et le 4 janvier  1643  
 il  découvrit  les  îlots  Manawa-Tawi.  11  tenta  vainement  
 d’y faire  de  l’eau,  et le  6  janvier  il  quitta  cette  
 terre  dont  il  avait  reconnu  la  côte dans une étendue  
 de plus  de  200  lieues  2. 
 Le  continent incontta du Sud était  alors  lachimcre  
 des géographes, el Tasman crut en avoir vu une partie.  
 Il soupçonna niême  que  les terres  qu’il venait de  découvrir  
 se joignaient au  signalé  par  Le 
 I  Tasma n ',  tl’U r v . ,  I I I ,   p .   i   e l   s u i v .   —   =  T a sm a n ,  d ’t J r v . ,  U I ,  p .   1 2 . 
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