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 340 VOYAGE 
 dans  le port Facile  et dans  le  port Mason.  Aux environs  
 du  premier,  ce  capitaine  rencontra  de  l’eau  
 douce,  mais  stagnante  et  de  mauvaise  qualité ,  des  
 buissons touffus et mêlés de ronces et de fougères , et  
 pas  un  seul  arbre.  On  tua  un  grand  nombre  d’oiseaux  
 de  diverses espèces, et l’on observa  des feuilles  
 de pbormium  de  quinze  pieds de longueur.  Tous  les  
 pêcheurs  de  phoques  font  un  grand  éloge  de  Port-  
 Williams  où l’on  a  buit  ou dix  brasses,  fond  de  sable  
 >. Sur  les bords d’une crique  d’eau  douce  s’étend  
 une  grande plaine couverte de beaux arbres  du genre  
 des pins qui  sont  d’une excellente qualité ; mais il n ’y  
 a point de  pbormium. 
 Le  détroit  de  Foveaux  sépare  file  Stewart  de  la  
 grande  île  Tavaï-Pounamou.  Ce  canal  a  une  largeur  
 assez  uniforme  de  dix  ou  douze milles ;  mais  
 les  îles  dont  il est  parsemé  à  son  entrée  comme  à  sa  
 sortie,  et  les  courans  impétueux  qui  y  régnent  en  
 rendent la navigation  épineuse.  L’établissement de la  
 pleine mer,  dit  M.  de Blosseville,  est à  trois heures  
 après midi, et la marée s’y élève  de dix pieds. 
 A l’e s t,  une  chaîne  de petites  îles,  îles Bench,  qui  
 s’étendent  devant  le  Port-Williams ,  puis  un  groupe  
 considérable d’autres îles situées au sud  de Port-Mac-  
 quarie,  barrent  presque  entièrement  le  détroit  de  
 Foveaux ,  et  ne  laissent  guère  entre elles qu’un passage  
 de trois ou quatre milles d’ouverture. La grande île  
 Roua-Bouki possède sur  sa bande  occidentale un pe- 
 I  Blosseville,  p.  2 3. 
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 tit mouillage, Port-Snapper, qui passe pour être bon  
 Le détroit est ensuite libre dans une étendue de vingt-  
 cinq  milles  environ,  puis  il  offre,  à  quatre  ou  cinq  
 milles  de  la  côte  de  la  grande  te rre ,  un  groupe  de  
 rochers ,  nommés  les  Triangles ,  dangereux  en  ce  
 qu’ils ne découvrent que  de basse mer.  Le passage le  
 plus  sùr à  l’ouest est entre la petite  île du  centre et la  
 pointe N. O.  de l’île Stewart. 
 Nous voilà  arrivés sur la  côte de la grande  île méridionale  
 qui  a  reçu  le  nom  de  Tavai-Pounamou.  
 Nous  partirons  du  Port-Macquarie,  et  nous  ferons  
 le  tour  entier  de  l’île ,  en  nous  dirigeant  d’abord  à  
 l’ouest,  puis au nord. 
 SuivantM. Edwardson, le Port-Macquarie, quoique  
 vaste  en  apparence,  ne  serait  qu’une  mauvaise  baie  
 ouverte aux vents,  encombrée de  bancs  de sable, où  
 régneraient  sans  cesse  des  marées  très-violentes  2.  
 Sur  la  presqu’île  qui  la  sépare,  dans le  su d ,  du  détroit  
 de  Foveaux,  se  trouve  le  village  dontTowara  
 était le chef en  1823.  Cette partie de  la  cote produit  
 du  phormium  en  abondance,  mais  il  n’y  a  pas  de  
 bois. 
 A vingt-cinq milles à l’O.  N. O.  de  ce  village,  l’on  
 en  voit un autre situé  au pied d’une colline  que  Paihi  
 commandait à la même époque.  C’est de  là sans doute  
 que provenaient les  familles isolées que Cook rencontra  
 dans  la  baie  Dusky.  Devant  ce village,  la  côte  
 forme  une  petite  anse  ouverte  aux  vents  du  sud  , 
 •  Blosseville,  p.  2 3.  —   2  Blosseville,  idetn.  *