offre quelques villages sur sa bande oi-lentale. Au
nord elle est terminée par le cap Stephens, et accompagnée
de quelques petites des ■.
La baie de l’Amirauté qui vient a l’est de celle de
Tasman a quinze milles environ de largeur sur une
-profondeur à peu près égale. L’étendue du bras
qui se dirige au S. O. des îles Gaimard est encore inconnue.
Sur les bords de cette baie les terres sont généralement
fort acores 2.
Les caps Jackson et Koamaro, distans l’un de
l’autre de huit milles, forment l’entrée du canal de la
Reine-Charlotte, si bien connu par les diverses relâches
du célèbre Cook 3. Une foule de criques et d’anses
y présentent des mouillages meilleurs les uns que
les autres. Ce canal s’enfonce à vingt-cinq milles au
loin dans les te rre s , et pénètre peut-être plus avant
eùcore ; il ne serait pas impossible qu’il se réunît à
quelque ramification de la baie de l’Amirauté ou de la
baie Cloudy. Le canton qui entoure ce canal porte le
nom de Totara-Nouï. Il est assez peuplé, Cook eut
de fréquens rapports avec ses babitans, et l’Astrolabe
en 1827 vit leurs feux 4. Cook en 1770 estima leur
nombre à quatre cents 5. Dans son second voyage, il
en vit à peine le tiers 6 ; cependant, peu de jours après
son départ, ces sauvages massacrèrent dix hommes
de l’équipage de Furneaux, et le lieutenant Burney
I D’Urville, I I , p. 47 et suiv. — 2 Cook, prem. V o y ., I I I , p. 242 et
suiv. D’Urville, I I , p. 68. — 3 Cook, prem. V o y ., III, p. 200, 20S. —
4 D’Urville, I I , p. 6 9 . — 5 Cook, prem. V o y . , III, p. 207. — G Cobk,
deux. V o y ., I , p. 267.
estima à quinze cents ou deux mille le nombre des sauvages
qu’il trouva rassemblés dans l’anse des Nigauds
par suite de cet attentat D'immenses et profondes
forêts environnent les bords du canal de la Reine-
Charlotte ; le terrain en est montueux; Forster y recueillit
plusieurs substances d’origine volcanique 2.
Depuis le cap Koamaro, la côte qui est fort abrupte
court l’espace de vingt-deux milles au S. S. O. jusqu’à
l’entrée de la baie Cloudy qui a cinq milles environ
d’ouverture. Tout est encore inconnu dans cette
baie qui doit offrir, comme celles de la Reine-Charlotte
et de l’Amirauté , des hâvres sûrs et commodes
pour les navires. J ’eusse été bien curieux de les visiter
à cause du mont Tako 3 situé sur ses bords, et près
duquel se trouverait le Pounamou, aru dire des habitans
de Tera-Witi 4.
Le cap Campbell, situé à douze milles à l’E. S. E.
de cette baie, forme l’extrémité N. E. de Tavaï-Pounamou
, et se termine par une pointe basse que précède
un terrain plus élevé 5.
A partir de ce cap la côte fuit au S. O . , et nous
sommes contraints de nous contenter de ce que nous
a dit Cook qui ne la vit que de loin et fort imparfaitement
6.
A vingt-deux lieues du cap Campbell, Cook fait
mention d’une terre qui lui parut être une île située
I Cook, deux. V o y ., IV, p. 1 4 7 . — " Cook, prem. V o y ., I II, p. 208.
Deux. V o y ., I , p. 2 4 5 . Trois. V o y ., I , p. 1 8 4 . — 3 Cook, prem. V o y .,
I I I , p. 2 10. — 4 irU rv ilie , I I , p. 80. — 5 D’Urvilic, I I , p. 72. —
<> Cook, prem. V o y ., II I , p. 2 10.