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 taient  dans ce  district lors  du  passage  de M.  Cruise  
 en  1820  ■. 
 La terre  qui borde la baie Shouraki  du côté de l’E.  
 n’est qu’une longue presqu’île, étroite, mais fort élevée,  
 couronnée  de  pitons,  dont  le  dernier  au nord  est  le  
 mont Moe-Hao,  et qui se  termine  par  36° 27’ lat.  S.  
 au cap du même nom 2. 
 A quatre milles  au N.  O.  de ce cap gît  le  petit  îlot  
 de la Passe,  et à  neuf milles  au  N. N. E. de  ce même  
 cap  la  pointe  méridionale  de  l’ile  Otea.  Cette  ile  
 montueuse  et  très-déchirée  dans  sa  configuration 3  
 a  vingt  milles  de  longueur  du  nord  au  sud  sur  
 huit  milles  dans  sa  plus  grande  largeur  de  l’est  à  
 l’ouest.  Quelques  îlots  sont  dispersés  sur  sa  bande  
 occidentale  :  au  nord  elle  est terminée  par la pointe  
 des Aiguilles, composée de rochers aigus et dépouillés.  
 Au nord-est s’élève une petite île aride de quatre ou cinq  
 milles de circuit.  Un peu plus  petite et  tout-à-fait isolée  
 gît une autre ile ,  située à  onze milles  à l’E.  S.  E.  
 du  cap de la Barrière 4.  L  Astrolabe  n’observa aucun  
 indice  de  population  sur  l’île  Otea ;  néanmoins ,  suivant  
 M.  Nicholas,  en  1814,  elle  était encore  la résidence  
 d’un chef puissant nommé Koreo 5. 
 A cinq  ou  six milles au S.  S. E. du  cap Moe-Hao,  
 l’on  voit  sur la  côte  un  enfoncement désigné  dans  la  
 cai’te de Cook sous le nom  de  Port-Charles ;  à  douze  
 milles au S.  S.  E.  du  Port-Charles, la  carte de Cook 
 D E   L’A STROLA BE. 3 7 1 
 indique  un  autre  enfoncement plus  considérable  qui  
 serait  peut-être  ce  port-Trial  où  les navires  Trial çx.  
 Brothers furent attaqués en  1816  par les naturels du  
 pays 
 Au  sud  de  cette  dernière  anse  règne  une  pointe  
 très-saillante,  accompagnée de plusieurs îlots rapprochés  
 de  te r r e ,  que  Cook  nomma  îles Mercure.  Un  
 groupe d’îles plus  considérable,  situé  au nord et plus  
 au  large, mérite d’être exploré  de nouveau  2. 
 Immédiatement  au  sud  de  la  pointe  Mercure  se  
 trouve l’entrée de la baie Witi-Anga qui offrit un bon  
 mouillage  à  Cook  par  cinq  et  six brasses  d’eau.  Ce  
 navigateur trouva le pays  habité  , mais  inculte et  stérile. 
   11  n’y observa  qu’un  demi-acre de terrain planté  
 en  citrouilles  et  patates  douces.  Un  petit  courant  
 d’eau, qu’il nomma rivière des Huîtres,  coule près  de  
 l’entrée du bâvre, sur la côte méridionale ;  le  fond de  
 la baie se prolonge lui-même en un chenal qui pénètre  
 fort  avant  dans les  terres ,  et  dans  lequel  se déchargent  
 plusieurs  torrens  qui  descendent  des  montagnes  
 3. Au commencement de  l’année  1820,  les habitans  
 de cette contrée furent  en  grande partie exterminés  
 par Temarangai  et ses compagnons 4. 
 La  côte qui vient  à la  suite  de  la baie Mercure  est  
 très-imparfaitement connue; on sait seulement,  par le  
 récit de Cook, qu’elle est peuplée et bordée d’îlots peu  
 considérables. P ar 36° 59’ lat.S.,  el à cinq milles de la 
 t  D’Urville,  I I I ,  p.  2 8 6 ,  240.  —   2  D’Urville,  I I ,   p.  142 .  —   3  Cook,  
 prem.  V o y .,   I II,  p.  n 3 ,  129. —   4  Marsden,  d’U rv .,  II I ,  p.  425  et  suiv.