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 Février. 
 irer dans la baie Sbouraki par lecanal que formenlentre  
 elles les îles Otea et Shoutourou.  Un grain assez noir  
 qui se forma dans le S. O. m’en  empêcha,  et je repris  
 bâbord.  A  une  heure  et  demie,  le  grain  éclata avec  
 impétuosité,  mais  il  fut  de  peu  de  durée.  Bientôt  le  
 ciel  s’éclaircit  de  nouveau;  toutefois  le  vent  s’était  
 rétabli au S. S. O.;  il fallut me tenir au large des îles,  
 après avoir reconnu la Poule  et les  Poussins avant  la  
 nuit.  A  onze  heures  du  soir,  un  météore  très-lumineux  
 brilla d’un  vif éclat  dans  l’est durant  quelques  
 secondes. 
 Quand  il  a  fait  jour,  nous  avons  bientôt reconnu  
 toutes les terres de la veille,  et en même temps que le  
 courant nous avait fait dériver de huit  à dix milles au  
 nord. Aussi, avons-nous commencé à entrevoir les îles  
 Tawiti-Rahi {Pauvres Chevaliers de Cook) et les sommets  
 déchiquetés deTewara  [Bream-Head),  quoique  
 distans  les  uns  et  les  autres  de  près  de  vingt-cinq  
 milles. 
 A midi nous passions à six milles au nord  des îlots,  
 en  apparence  inhabités,  de  Moko-Hinou.  La  brise  
 ayant varié au S. E. et même à  l’E. S.  E .,  je conduisais  
 la  corvette  sous  toutes  voiles  vers  le  bâvre  de  
 Wangari  où  je  comptais  jeter  l’ancre  avant  la  nuit.  
 Malheureusement,  au moment où nous arrivâmes par  
 le méridien de la pointe orientale  du groupe de Moro-  
 Tiri  (et il  était  déjà  quatre  heures  et demie),  la brise  
 mollissant beaucoup nous permit à peine de filer plus  
 d’un  noeud.  Il  m’était  impossible  de  reprendre  le  
 large,  et je me décidai à gagner  comme je  pourrais  le 
 mouillage de Wangari,  avec la sonde à la main. Nous  1827.  
 prolongeâmes à moins d’une demi-lieue de distance la  
 chaîne  étroite  et  sourcilleuse  des  îles Moro-Tiri.  Sur  
 leurs  rives désertes  on n’entendait que le bruit monotone  
 des  flots  venant  mourir  à  la plage,  et  les  cris  
 d’épouvante de quelques oiseaux de mer. 
 Jusqu’à  minuit  nous  eûmes  successivement  quarante 
 huit ,  quarante-cinq,  trente-huit,  trente-cinq,  
 trente-deux et trente brasses, gravier  et  coquilles.  Il  
 nous  fallut manoeuvrer à chaque instant pour profiter  
 des moindres souffles ,  et ne pas accoster  la  terre  de  
 trop près dans la position resserrée où nous nous trouvions. 
   A  minuit,  le  fond  décrût  progressivement  à  
 vingt-neuf,  vingt-six et vingt-deux brasses.  A quatre  
 heures et demie du matin, pardix-sept brasses, jerestai  22. 
 en panne  le grand hunier sur le mât;  et à six heures,  
 ayant  reconnu  la  côte  à moins  de  trois milles,  je  fis  
 servir pour faire route vers le cap Rodney.  Bientôt  le  
 ciel,  jusqu’alors  assez  beau,  se  chai’gea  beaucoup  
 dans l’est,  une forte houle de cette partie se souleva, et  
 parut  nous  pi'ésager  un  retour  complet  de  mauvais  
 temps. Instruit par  une  récente expérience, je ne ju geai  
 pas  à  propos  de m’exposer  à  la  fureur  du vent  
 sur une plage ouverte  et  sans abri ;  il me  parut plus  
 prudent de l’attendre dans un mouillage où je serais à  
 couvert. 
 En  conséquence,  je  fis  gouverner  vers  le  fond de  
 ia baie de Wangari où  je comptais mettre VAstrolabe  
 à l’abri du cap Tewara.  Pa r malheur nous étions tombés  
 déjà  trop  sous  le  vent :  un  banc  se présenta sur