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Sommeil.
de sou voisin. S’il y a des étrangers conviés au repas,
ceux-ci emportent les mets qu’ils n’ont pu consommer
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Dans les festins d’apparat, une ration de patates
ou de pommes de terre, jointe à une portion de cochon
ou de poisson, forme ordinairement la part de chaque
personne 2. De temps en temps les esclaves font circuler
des courges pleines d’eau ; chaque convive boit
a meme, ayant soin de ne point porter les lèvres au
vase, mais faisant couler l’eau dans leur bouche 3.
C est ce qu’on appelle boire à la régalade en certaines
provinces de la France.
Des feuilles de fougère leur tiennent lieu de vaisselle
et leurs doigts de fourchettes. Cependant, admis
a la table des Européens, ces hommes s’accoutument
facilement el promptement à se*servir des assiettes ,
des verres , des cuillères , des couteaux et des fourchettes.
Outre les deux repas d’habitude, ces insulaires
mangent plusieurs fois pai’ jour. En général ils sont
grands mangeurs 4, et supportent difficilement la
faim 5.
Les Nouveaux-Zélandais ont ordinairement dans
un coin de leur cabane une petite plate-forme rectangulaire,
ou un monceau de fougère qui leur sert de lit.
Souvent aussi, et cela se pratique toutes les fois
> Cmüe, d’ü r v , III, p. 642. Rutherford, d’ürv., II I, p. 743. —
‘ Marsden, d’Urv., III, p. 346. Rutherford, d’Urv., III, p. 736. _
3 Rutherford, d’Urv., I I I , p. - 38. — 4 Crozet, d’Urv., II I, p. 61. _
3 Nicholas, II, p. 2.
qu’ils couchent plusieurs ensemble dans une case, un
morceau de bois arrondi est placé dans le milieu de la
cabane et occupe toute sa longueur. Ce morceau de
bois sert d’oreiller aux naturels qui s’étendent des
deux côtés, tout nus en été et recouverts de leurs nattes
en hiver '. Du reste, en cette dernière saison même,
ces cases ferment si bien que le moindre feu suffit
pour y entretenir une chaleur presque semblable à
celle d’un four.
Ces sauvages veillent quelquefois fort avant dans la
nuit en été; quand il fait froid ils se couchent de meilleure
heure, et dans toutes les saisons ils sont debout
au point dujour.
Ces peuples sembleraient posséder quelques no- Asuonomic.
lions grossières d’astronomie, au moins d’uranogra-
phie. Doua-Tara racontait à M. Nicholas que ses compatriotes
passaient souvent plusieurs heures à contempler
les étoiles. Ils ont assigné à chacune d’elles
des noms particuliers 2; ces noms rappellent certaines
traditions anciennes el en grande vénération dans le
pays-
Durant l’é té, ils consacrent des nuits entières à
étudier les mouvemens célestes, et à veiller le moment
où telle ou telle étoile va paraître à l’horizon. S’il leur
arrive de ne pas voir paraître l’étoile qu’ils attendent
à l’instant présumé , ils s’inquiètent de son absence ,
et ils ont recours aux traditions que leurs prêtres leur
ont transmises à cet égard 3.