VOYAGE U E L ’ASTUOLABE.
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grands rapports ; ce qui est assez naturel, attendu le
rapprochement de ces deux terres et une différence
moins grande dans la nature du sol et dans celle du
climat.
Maintenant voici comment les diverses plantes se
distribuent sur le sol de la Nouvelle-Zélande.
Sur les bords de la mer, on trouve les .suivantes:
Festuca liltoralis, Agrostis procera, Triticum rep
e n s , Juncus maritimus, Coriaria sarmentosa,
Avicennia resinifera, CalysLegia soldanella, Cna-
phalium luteo-album, Senecio neglectus, Petrose-
linum prostratum, Fuphorbia g lauca, e tc ., plus
ou moins fréquemment. Mais le Polygonum pros-
tratum est certainement l’une des plus communes ,
elle couvre avec profusion les dunes et les rochers
maritimes.
Les fVahlenbergia gracilis. Lobelia a lata, Sa-
molus lit tor alis, ei Petroselinum fdiforme préîbvent
les lieux ombreux et humides.
D’immenses étendues de coteaux arides et découverts
sont presque exclusivement occupées par les P te ris
esculenta et Lycopodium d’ürvüloei. Mais lorsque
le sol est moins desséché, dès qu’il est traversé par
des filets d’eau plus ou moins abondans, on voit bientôt
s’y presser en tapis serrés les espèces suivantes,
savoir : les divers Dracophyllum, les deux Feplo-
spermum, le Leptocaipus simplex, les Pimelea,
YFpacris paucijlora et le Leucopogon Forsteri, et
sans contredit, ces plantes jointes aux Cualtheria
antipoda et Andromeda rapes tris constituent la
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grande masse de la végétation zélandaise ; ce sont elles
qui viennent constamment frapper les regards du naturaliste,
dès qu’il sort des sables maritimes, des
forets épaisses ou des coteaux envahis par la fougère
comestible.
Quelques espaces de terre tout-à-fait dénués de
verdure sur les hauteurs, sont tapissés par les grands
lichens des genres Sticta, Cenomyce et Stereocau-
lon. Ce cas est particulièrement fréquent sur les coteaux
qui dominent l’anse de l’Aslrolabe dans le détroit
de Cook.
Dans les ravins humides, et à l’ombre des grands
arbres, vivent les deux Cyathées et la plupart des
nombreuses Fougères observées à la Nouvelle-Zélande.
Là aussi habitent ces espèces plus remarquables
et jusqu’aujourd’hui particulières à ces îles, telles
que les Ceniostoma rupestris, Viscum antarcticum,
Panax arboream, Aralia Schefflera, Cussonia Les-
sonii, Zanthoxylam Novoe-Zeelandioe, Trichilia mo-
nophylla, Suttonia aiistralis, Piper excelsam, Car-
podetus serratas, Corynocarpus loevigata.
Quant aux arbres qui composent les profondes
forêts dont le sol est quelquefois couvert, nous ne
pouvons guère citer que le Podocarpus dacrydoïdes
propre aux terres basses et marécageuses, le Dacry-
dium cupressinum, le Podocarpus zamicefolius de
Richard, et le Phyllocladus rhumboidalis qui affectionnent
les coteaux et les terres élevées. Le Metrosideros
lucida et le Dodonoea spathulata habitent
aussi les forêts. Le Melici/thus ramiflorus dont le