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oignons au long séjour que Marion fit parmi eux < ;
tandis que ceux des contrées plus au sud doivent ces
utiles plantes à Cook et aux navigateurs qui l’ont
suivi. La pomme de terre, qui a été nommée kapana,
a été introduite plus lard ; sa saveur et la facilité de sa
préparation la firent promptement apprécier par ces
sauvages ; ils cultivèrent celte racine avec le plus
grand soin, et elle est devenue si abondante sur certains
points de l’île du Nord, que les navires peuvent
s’en procurer à vil prix des provisions considérables.
11 est douteux qu’elle soit répandue avec autant de
profusion sur Tavaï-Pounamou, et les habitans de la
baie Tasman n ’en possédaient encore que de très-
petites plantations lors du passage de VAstrolabe.
Animaux. Les seuls quadrupèdes vraiment indigènes étaient
le chien el le rat. La chair du premier était regardée
comme une friandise 2, et les naturels mangeaient
aussi celle du rat 3. Un chef, ayant remarqué un jour
que l’espèce d’Europe était plus grosse que celle de
son pays, témoigna le désir qu’on l’introduisît à la
Nouvelle-Zélande pour accroître ses ressources alimentaires
4. La race du chien natif est aujourd’hui
devenue rare dans les cantons du nord , surtout dans
ceux que fréquentent les Européens.
On connaît tous les efforts que tenta à diverses reprises
l’illustre Cook pour enrichir cette contfte de
I Crozel, d ü r v . , II I , p. 72, D’Uiville, I I , p. 23 7 . — 2 Cook, prem.
V o y ., I I I , p. 9 5 , 2 5 i . Deux. V o y -, I , p. 2 5 6 . Trois. V o y ., I , p. 202.
Crozet, d ü r v . , I I I , p. 60, Savage, p. 6 1 . Dillon, I , p. 249. — 3 Crozel,
d ü r v . , III, p. 73. — 4 Cruise, d Ü r v ., I II, p. 6 6 1.
chèvres et de cochons >. Il est probable que c’est à
Inique les Nouveaux-Zélandais doivent ces derniers
animaux. Leur espèce n’a pas tardé à se propager
avec une grande rapidité, et le récit du voyage de l’Astrolabe
prouve à quel point elle est devenue abondante
aux environs du cap Est. Quelle que soit son
abondance, sa chair n’est jamais un aliment habituel,
même pour les chefs. Ils ne s’en permettent l’usage
qu’en certaines solennités 2, et les hommes du peuple
prennent bien rarement part à ce régal, à moins
que ce ne soit aux dépens de l’ennemi.
Les Zélandais réussissent à prendre aux lacets ou
à l’affût pendant la nuit certaines espèces d’oiseaux,
surtout la grosse colombe, nommée koakoupa 3, qui
habite les forets ; des canards , des cormorans , des
albatros et autres oiseaux de mer 4. Le premier de
ces volatiles offre un excellent mets. Mais ces ressources
sont bien éventuelles.
Dans ces derniers temps, les Zélandais ont reçu
des Européens les poules qu’ils nomment kakatoaa,
el ils commencent à les élever ; ils n’en font cependant
pas un grands cas comme ressource alimentaire ; mais
ils aiment beaucoup les coqs pour leurs longues
plumes flottantes, surtout pour leur chant qui les
egaie 5. Leur affection pour cet oiseau est telle qu’ils
en ont souvent à bord de leurs pirogues dans leurs
X Cook, deux. V o y ., I , p. 2 5 8 . — 2 Nicholas, I , p. 2 1 7 , Cruise,
d ü r v . , I I I , p. 6 6 1___3 Nicholas, I , p. 352. — 4 Cook, prem. Y o y . ,
II I , p. 278. Trois. Y o y . , I , p. 202. Crozot, d’U rv ., I I I , p. 60 , 67 . 7itt-
tlierforà, d Ü r v . , I II, p. 18 1 . — 5 Cruise, p. 34-
Oiseaux.