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578 VOYAGE
line teinte bleue aux endroits où il est battu par les
flots. Ses couches sont horizontales ou obliques, et il
contient de légères veines d’un quartz grossier, peu
éloignées les unes des au tre s, et qui affectent la même
direction que le grès. Le terrain qui recouvre ce grès
est jaunâtre, il ressemble à de la marne et a un ou
deux pieds de profondeur '.
Cook observa beaucoup de sable ferrugineux dans
la baie Mercure 2.
M. Nicholas nous apprend que le bleu employé par
les habitans de la baie des Iles, pour former leur teinture
de moko, était un oxide de manganèse, qui se
trouvait sur les bords de la rivière Kawa-Kavra, et
qu’il fallait creuser assez avant pour l’extraire 3. Sur
les bords du lac Maupere, il observa des stalactites,
du quartz et des morceaux de cristal incrustés dans
des roches 4.
Dans ces arcades naturelles si fréquentes le long
delà Nouvelle-Zélande, M. Cruise assure qu’on rencontre
souvent des échantillons de cristal 5.
La description que fait M. Marsden des rochers
qui environnent le pâ de Ika-Nake, près de Wangari,
donnerait lieu de penser que quelques-uns de ces rochers
seraient des basaltes en cristaux bien prononc
é s 6. Dans l’espace de plusieurs milles, sur la rive
sud-ouest de la riviere Shouki-Anga, il remarqua que
la plage était jonchée de pierres arrondies, de diverses
grosseurs, depuis un jusqu’à six pieds de diamètre <.
Dans le district de Tae-Ame, ce même ecclésiastique
visita une source d’eau chaude qui répandait
une odeur sulfureuse, et dont la surface était couverte
d’une écume semblable à de l’ocre rougeâtre.
Les pierres des environs étaient dures et pesantes,
probablement basaltiques.
A peu de distance de cette source et près d’un petit
lac dont les eaux sont blanchâtres, toute la nature
du pays porte l’empreinte récente des volcans. Le sol
des environs est spongieux, humide et blanchâtre
comme de la terre de pipe. Un bois entier de pins a
été consumé par l’action du feu 2.
Rutherford a déclaré positivement, et il est le seul
qui ait observé ce fait, que plusieurs veines riches de
charbon de terre se montraient sur les flancs des
montagnes de l’intérieur de l’ile Ika-Na-Mawi. Il fait
aussi mention de bancs d’écailles d’huîtres, qu’il a vus
à la profondeur de trois pieds sous terre et à dix
milles de distance de la côte. Les naturels, ajoutait-il
avec sa simplicité caractéristique, ne pouvaient expliquer
comment ces coquilles se trouvaient en cet endroit.
Rutherford racontait aussi qu’auprès du cap
Est était une plaine d’un mille carré environ, dont la
surface est couverte d’herbe, mais qu’au-dessous elle
présente une poussière d’une couleur jaune brillante
comme du soufre. Cette poussière cautérise la peau,
■ Marsden, d ü r v . , II I , p. 353. - 2 Marsden, d ü r v . , I I I , p. 3 ,5 et
•suiv. *