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M. Regley, naturaliste du Jardin du Roi, a distingué
des univalves et des bivalves. C’est le seul point de
la Nouvelle-Zélande, où nous ayons abordé, qui nous
ait offert des fossiles.
» J ’ai lieu de ci'oire, par des échantillons amassés au
fond de la baie des Brèmes, que les montagnes noires
et déchiquetées qui l’entourent, comme les Pauvres-
Chevaliers, la Poule el les Poussins de Cook , sont
de nature ignée. Les blocs entassés sans ordre sur le
rivage étaient formés d’agrégats assez solides de scories
boursoufflées et de fragmens de basalte.
» Près de l’extrémité de l’île nord de la Nouvelle-Zélande,
la mer pénètre fort avant dans les terres qu’elle
a découpées de diverses manières. C’est ce que Cook,
qui n’en a connu que l’entrée , a nommé assez improprement
rivière Tamise. La mer n’y est pas profonde.
Le sol est peu élevé, coupé en falaises abruptes’ recouvertes
d’épaisses fougères. Une seule île assez
grande était bien boisée sur ses flancs, de larges
espaces nus laissaient apercevoir des coulées de laves
en scories. Sur la grande terre à droite, près de
la côte, nous vîmes une quantité de petits pitons
coniques isolés, vraies miniatures de volcans bien
anciennement éteints et recouverts d’une végétation
herbeuse. Ils étaient formés d’une brèche volcanique
assez peu consistante de tuffa ou pépérino, avec des
fragmens de basalte et, je crois, d’obsidienne.
» Les îlots peu élevés qui forment la baie des Iles,
et les terres environnantes qui le sont davantage,
ont pour base un pétrosilex terreux se délitant facilement,
et affectant dans sa cassure une sorte de
forme rhomboidale.
» On trouve encore sur les eûtes de la Nouvelle-
Zélande des ponces flottantes en assez gros morceaux.
» Des missionnaires anglais nous donnèrent des
échantillons de serpentine imparfaitement schistoïde
d’un vert noirâtre sans indication précise de localité.
Ils y ajoutèrent du soufre cristallisé et des efflorescences
de sulfate de soude provenant de la petite île
Blanche située dans la baie d’Abondance, et qui est en
ignition. Nous en avons vu sortir une fumée abondante.
»
II.
RÈGNE ANIMAL.
Avant la découverte de ces îles par les Européens,
elles ne nourrissaient que deux sortes de quadrupèdes,
le chien et le rat. Le premier appartenait k
l’espèce répandue dans les diverses îles de l’Océanie ;
l’autre était un peu plus petit que le rat commun d’Eü-
rope. Dans le globe entier, nulle autie contrée d'une
aussi vaste étendue n’avait offert une disette aussi
complète ; c’est un fait fort remarquable dans l’histoire
des migrations des grandes races animales.
Quel est le quadrupède indiqué dans la grammaire
zélandaise sous le nom de tilo, puisque le chien est
koudi et le rat kiore ' ?