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 3 S 8 VOYAGE 
 Anga,  rivière  importante,  et dont les  rives  sont bien  
 peuplées.  Il n’est pas  douteux que ce  canal ne  soit le  
 False-Bay de Cook  '.  Par malheur,  son entrée est occupée  
 par une  barre  sur laquelle  il n ’existe  que neuf  
 pieds  d’eau  à  basse  mer,  autrement  il  offrirait  un  
 excellent mouillage,  et  d’autant  plus intéressant que  
 le cours de la rivière est navigable pour de grands navires  
 , fort avant dans les terres 2. 
 L’établissement de la marée sur la barre,  dit M. de  
 Blosseville,  est  à  9‘‘  30’,  et  elle marne  de  sept à dix  
 pieds.  A  trois  milles  de  l’embouchure et  sur  la rive  
 méridionale de  la rivière,  on  trouve  le pâ de Widia.  
 M. Marsden vante la fertilité de plusieurs sites le long  
 du Shouki-Anga. 
 Depuis  cet  endroit jusqu’au  cap  Reinga,  dans  un  
 développement  de  soixante-quinze  milles,  la  côte  
 n’offre qu’une suite de dunes de sables blancs, de l’aspect  
 le  plus  triste  et  le  plus  rebutant  3;  le  mont  
 Ohoura seul,  situé par 34“ 50’ lat. S . , rompt l’uniformité  
 de  cette  terre  stérile,  qui  sur  ce  point  n’a  que  
 quelques milles de largeur, ce qui réduit encore  à une  
 presqu’île toute la partie d’Ika-Na-Mawi qui reste vers  
 le nord. 
 Enfin  le  cap  Reinga  ( cap  Maria-Fan-Diemen  de  
 Tasman ) ,  situé  par  34“  27’ lat.  S . ,  et  par  170“  16’  
 long. E.,  nous  ramène sur les parties les  mieux  connues  
 de Ika-Na-Mawi. N os descriptions seront  désorD 
 E   L ’ASTROLA BE. 3 5 9 
 mais  beaucoup plus  précises,  quant  à la  nature de la  
 côte et  des mouillages  qui  s’y  trouvent  placés. 
 Avant de passer  outre ,  nous  ne dirons qu’un mot  
 des  îles Manawa-Tawi,  petit  groupe situé par  34° 12’  
 lat. S. et 169“ 48’ long. E ., et qui se  compose de trois  
 îlots  accompagnés  de  plusieurs  rochers  dépouillés  ' ;  
 l’un d’eux  est cependant habité  el  cultivé  en  certains  
 endroits.  L’étendue  du  groupe  entier  n’est  pas  de  
 plus  de  six milles  en longueur,  suivant  d’Entrecasteaux  
 2.  En  langue  du  pays,  tawi  exprime  la  suite  
 des lames qui viennent se briser à la plage, et manawa  
 indique  un  souffle  violent.  La  réunion  de  ces  deux  
 mots  fait  allusion  à  l’effet  des fortes houles poussées  
 à la  plage par la tempête,  et  indique le ressac violent  
 qui  règne  communément  sur  ces  rochers  isolés  au  
 milieu des flots 3. 
 Du cap  Reinga  au  cap Otou,  la  direction générale  
 de la côte est E. */4N. E. ; elle est escarpée et d’une hauteur  
 médiocre.  Entre  Reinga  et Otah e ,  la  terre  se  
 creuse  en  une  espèce  de baie ouverte à tous les vents  
 de  la  partie  du  nord 4.  Au  S. O.  du  cap  Otou  se  
 trouve une  petite  anse ouverte aux vents du N. O.  et  
 environnée d’une plage  de  sable ;  sur ses bords  et  du  
 côté oriental  est situé le village  de Pakohou. 
 Le  cap  Otou  ou  cap Nord  fait  partie  d’une presqu’île  
 de cinq ou six milles de circonférence, nommée  
 par  les  naturels  Moudi-Wenoua,  et  qui  termine  au 
 I  Cook,  pi'«m.  V o y .,  I I I ,  p.  i6 8 .  —   »  D’Enlrecasleaux,  I ,  p.  270.  —   
 3  Grammar o f  New-Zoaland,  p.  174  , 2 1 1 .  —   4 D’Urville,  I I ,  p.  190.