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 1827. 
 Mars. 
 rapidement  vers  la  baie  des  Iles.  A  huit  heures  du  
 matin nous  fimes encore une station  par quatre-vingt-  
 quinze brasses,  sable vasard ;  à dix heures  nous  donnions  
 dans la baie. Au même instant un navire anglais  
 courait  des  bordées  pour sortir.  En passant  près  de  
 lui,  nous  lûmes  le nom  A'Asia  écrit sur  sa poupe,  et  
 à  son  tirant d’eau  nous  conjecturâmes  que  ce  devait  
 être un baleinier dont la pèche était à peu près  terminée. 
   Plus  heureux  que  n o u s,  il  allait  bientôt  revoir  
 sa patrie,  tandis que nous n’étions encore qu’au début  
 d’une  longue  et dangereuse  expédition !... 
 Sur la Coquille on n ’avait pu voir ni fixer le brisant  
 qui faillit devenir si funeste au célèbre Cook. Nous le  
 distinguâmes  parfaitement  à  une  demi-lieue  sous  le  
 vent,  car la mer brisait dessus avec  force  : M. Lottin  
 put donc le placer avec précision sur  sa carte. Je passai  
 à  moins  d’un  demi-câble  de  la  pointe  S. O.  de  
 Motou-Arohia,  et je me dirigeai vers  le  mouillage de  
 Manawa ,  plein de confiance  dans un croquis du plan  
 levé  en  1824  à  bord  de  la  Coquille,  qui  indiquait  
 quinze pieds  pour  le  moindre  fond  sur  la  route  du  
 mouillage. A midi  vingt  et  une minutes ,  la  corvette  
 s’arrêta  tout-à-coup  sur un  banc  qui  doit  barrer  en  
 partie l’entrée de la  baie Manawa et n’offre en cet endroit  
 que onze  pieds  et demi  d’eau.  Du  reste  il  faut  
 qu’il  soit  très-étroit,  car  notre  arrière  comme  notre  
 avant flottaient sur un fond de  quinze à-seize pieds. 
 Jeter le grand canot et la chaloupe à l’eau,  élonger  
 une ancre à jet de l’arrière, virer sur le grelin et nous  
 remettre  à  f lo t,  furent  à  peine  l’affaire d’une demi- 
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 heure.  C’est  assez  dire  quelle  activité  fut  déployée  
 en  cette  occasion,  où  tout  le monde  sans distinction  
 mit également  la main  à  f  oeuvre !...  L’ancre  à jet  fut  
 ensuite  relevée,  et je  me  dirigeai  lentement  vers  le  
 mouillage, tandis que deux canots éclairaient la route  
 pour  éviter  un  nouvel  accident.  Après  que  la  sonde  
 eut long-temps encore annoncé trois brasses et  demie  
 et quatre brasses d’eau, nous  pûmes enfin laisser tomber  
 l’ancre par six  brasses ,  sable  vasard.  Une heure  
 après, la corvette fut affourchée N.  E.  e tS . O.  avec  
 cent brasses de  chaque  chaîne,  presqu’au même  endroit  
 où sous le nom de Coquille  elle  se trouvait  trois  
 ans  auparavant  *. 
 *  Voyez  note  20. 
 1827. 
 Mars. 
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