5:.Il i^. I p
^ Iii ISk ‘
W Ii
r i ' ({A ,i
î's;
: a i I '■ j
!' • /
velle-Zélande, nous allons maintenant exposer le peu
que l’on connaît de la topographie intérieure de Ika-
Na-Mawi, car tout est encore inconnu dans Tavaï-
Pounamou. Il faut même convenir que les données
que nous possédons sur la première de ces deux îles
sont encore bien vagues et bien incomplètes ; cependant
nous nous empressons de les consigner : notre
travail aura du moins le mérite d’être le premier, et
peut-être déterminera-t-il d’autres voyageurs à le perfectionner
en fixant leur attention sur une matière
qu’ils auraient pu négliger sans ce précédent.
En partant du n o rd , on voit que les environs de
Moudi-Wenoua sont habités et contiennent plusieurs
villages ; mais Pakohou, près du cap Otou , est le seul
dont le nom soit parvenu à notre connaissance. Les
sables stériles qui viennent au S .E ., et qui bordent
Sandy-Bay, doivent être déserts. La tribu commandée
par le puissant Poro habile probablement les bords
de la baie Nanga-Ounou.
Les bords de la baie de Wangaroa étaient occupés
par deux peuplades peu importantes; les Nga-Te-Po
au N. O., et les Nga-Te-Oudou au S. E. La première
fut exterminée en 1827 par Shongui, qui prit possession
de ce territoire, et à la même époque les Nga-
Te-Oudou quittèrent leur l'ésidence pour chercher
un asile parmi leurs alliés de la rivière Shouki-
Anga.
Le Shouki-Anga, qui se jette sur la côte occidentale,
est une rivière considérable, dont le cours se dirige
du N. E. au S. O., et dont les rives sont occupées
par diverses tribus : ces tribus sont cantonnées dans
plusieurs villages dont je vais donner les noms d’après
M. Marsden.
A trois ou quatre milles de l’embouchure, et sur
la rive gauche du fleuve, est le village de Widia, situé
dans' Une riche et fertile vallée. Mou-Ina le gouvernait
en 1819, et Temanguina, prêtre des pointes du
Shouki-Anga, y résidait
A huit ou neuf milles plus loin , on renconti’e le
village de Widi-Nake, situé au fond d’une crique d’eau
salée qui se jette dans la rivière ; derrière sont de
hautes montagnes. Aux environs l’on voyait encore
un autre beau village, au milieu d’une riche et grande
vallée, et près d’une chute d’eau de vingt pieds de
hauteur. Là demeurait, en 1819, le chef de la tribu ,
et M. Marsden compta dans cet endroit une centaine
d’enfans en âge de recevoir l’instruction 2.
Le village de Witi-Waï-Iti gît à dix milles environ
plus loin sur les bords de la rivière. Le chef de cet endroit
était Tara-Heka, et son pâ était situé sur un piton
d’où l’on avait une vue magnifique du Shouki-
Anga et des alentours 3.
Près de Witi-Waï-Iti, une rivière venant du sud,
et qui senommePounake-Tere, sejette dans le Shouki-
Anga. Plusieurs villages sont situés sur les bords du
Pounake-Tere, entre autres ceux d’Otaïti et de Ran-
gui-Waka-Taka. La rivière est belle, et serait naviga-
. Marsden, d ü r v . , I I I , p. 33g. — 3 Marsden, d ü r v . , I I I , p. 3/,3 et
illiv. — 3 Marsden, d’U rv., I I Ï , p. 34g.
I .
i r