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 C’est  faire  une  grande  insulte  à  un  rangatira que  
 de  le  traiter de voleur,  taehae  ',   et  il s’en  formalise  
 d’une  manière  étrange.  Cependant  la  probité  de ces  
 nobles  personnages  ne  répond  pas  toujours  à  cette  
 extrême susceptibilité;  il en est qui résistent  difficilement  
 à l’occasion quand elle se présente à eux 2. 
 La  peine  du  talion  paraît  être la  plus usitée parmi  
 ces  sauvages.  La mort  doit être payée par la m o rt,  le  
 sang par le sang,  et le vol par le pillage 3. Ils sont plus  
 rigoureux  pour  l’adultère , puisqu’il  entraîne la peine  
 de  mort  pour  les  deux  coupables  4.  Suivant M.  Nicholas  
 ils  distingueraient cependant le cas où le crime  
 serait  commis chez l’homme et  celui où  il  serait commis  
 chez la  femme.  Dans  le  premier  c as,  la  femme  
 serait  seule  mise  à  mort ;  dans  Fautif  ce  serait  
 l’homme  5 .  D’ailleurs  il  est  des  circonstances où l'époux  
 offensé  se  contente de  renvoyer la  femme  infidèle  
 à ses  parens. 
 D ’ordinaire les coupables  sont cités devant un conseil  
 de chefs  6, jugés  et  exécutés  séance  tenante.  Le  
 bannissement de  la tribu est  souvent infligé  aux individus  
 convaincus  de  vol  ou  d’adultère.  Il  paraît  
 qu’en  certaines  occasions,  après  avoir  subi  la  peine  
 de  m o rt,  le  corps  7  ou  du  moins  la  tête  «  des  vo- 
 ■  Madame Williams,  d Ü r v . ,   I I I ,   p.  4 9 2 .  —  2 Savage,  p .   3 i .   Nicholas.  
 I I ,   p.  1 4 6 .   D'Urville,  I I I ,   p .   5 9 4 .   D’Urville,  I I ,   p.  1 7 6 .   —   3  Marsden,  
 d ü r v . ,   I I I ,   p .   336.  üillosi,  d Ü r v . ,   I I I ,   p.  7 0 4 ,   7 1 0 . —  4  Savage,  
 p .   3o .   Uarsden,  d ü r v .   ,  I I I ,   p .   i 8 g .   —   5  Nicholas,  d Ü r v . ,   I I I ,   p .   d g S .   
 —  6 Marsden,  d Ü r v . ,   I I I ,   p.  1 7 0 ,   434.  —   -,  Nicholas,  I ,  p.  2 2 7 .   Marsden, 
   d ü r v . ,   I I I ,   p.  1 8 9 .   —   8   Cruise,  p.  9 4 . 
 leurs  est  suspendue  à  un  poteau en  forme  de .croix. 
 Les formalités  du jugement ne  sont  guère  admises  
 qu’à l’égard des coupables d’un certain rang; car pour  
 les  esclaves  et  même  pour  les  hommes  du  peuple  
 privés  de  protection,  le  caprice  des  chefs  est  la loi  
 suprême 
 IV. 
 O C C U P A T I O N S . 
 Nous avons déjà parlé de l’existence des Nouveaux-  
 Zélandais en temps de guerre ; dans l'état de paix, leur  
 vie  est  bien  moins  agitée,  et  ils  jouissent  de  beaucoup  
 de  loisir.  Leurs  occupations  sont  peu réglées,  
 ils mangent  et dorment le plus  souvent quand l’envie  
 leur en prend 2. 
 Le principal soin  du  chef ou  de  son  premier  lieutenant  
 est  de veiller  à  la  défense du  pâ.  Les  autres  
 rangatiras  surveillent  la  culture de leurs champs ,  et  
 y prennent  souvent part  avec  leurs  femmes  et  leurs  
 serviteurs.  Mais  comme  leurs  plantations  sont toujours  
 fort  peu  étendues,  il  en  résulte que ce  travail  
 demande peu de  temps. 
 Quelquefois ils vont  à la chasse ou à la pêche; souvent  
 ils se plaisent  à fabriquer artistement divers  ob-  
 jetsenbois ou en pierre, comme coffrets, flûtes, casse-  
 têtes, e tc .,  ou bien des  hameçons en  nacre  ou en os.  
 Ils  excellent  dans  ce  genre  de  travaux,  ils  exécu