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386 VOYAGE
peut voyager au milieu des anthropophages de la
Nouvelle-Zélande avec autant et plus de sécurité
qu’on ne le ferait aujourd’hui en certaines contrées de
l’Europe.
D E L’ASTROLABE. 387
CHAPITRE XIX.
DES HABITANS D E I.A N O U V E L I.E -Z E L A N D E .
I.
RAPPORT PIIVSIQÜE.
Les voyageurs qui visitèrent ces grandes iles aus- Deux races,
traies remarquèrent sans peine dans leur population
deux variétés assez distinctes. Les individus qui appartiennent
à l’une de ces variétés sont des hommes bien
faits, d’une taille élevée, qui dépasse souvent cinq
pieds quatre pouces. Leur teint n’est guère plus foncé
en couleur que celui d’un Sicilien ou d’un Espagnol
très-brun; leurs cheveux sont longs, plats, lisses et
quelquefois châtains, leurs yeux sont grands et bien
fendus ; enfin ils ont peu de poil sur le corps.
Les hommes de l’autre variété sont plus petits, plus
trapus, et généralement plus larges de carrure; leur
couleur est aussi foncée que celle des mulâtres, et
souvent bien davantage; ils ont des cheveux crépus,
une barbe frisée ; enfin leurs yeux sont plus petits ,
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