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 sur un ou  deux  pieds  de profondeur.  Quand  les  naturels  
 veulent s’en servir,  ils commencent par les remplir  
 de  pierres  et  ordinairement  de galets  qu’ils  préfèrent  
 à  tout  autre  pour cet  usage.  Les  pierres une  
 fois chauffées à rouge, on relire  tous les tisons , en ne  
 laissant  que  les  charbons  et  la  braise  que  l’on  entoure  
 de broussailles trempées dans  l’eau,  et  que l’on  
 recouvre  d’un  lit de  feuilles  vertes.  Sur  ce  lit  sont  
 placés les  pièces  de viande ,  le poisson  et les  patates  
 que l’on veut  apprêter;  ces  objets  sont encore recouverts  
 de  feuilles  ve rte s,  et  quelquefois  d’une natte  
 grossière en paille. On jette deux ou trois pintes d’eau  
 par-dessus, puis on recouvre aussitôt le four de terre.  
 On  laisse  cuire  le  tout,  et  quand  on juge  qu’il  s’est  
 écoulé pour  cela un temps suffisant,  on ouvre le  four  
 et l’on  retire  les mets  '. 
 Préparés  suivant  ce  procédé,  leurs vivres ont  un  
 goût  délicieux.  Je   n’ai jamais mangé rien de meilleur  
 que leurs  patates  douces et leur porc cuit de cette manière  
 2.  On ne  pouvait reprocher  à  la  viande d’autre  
 desagrément  que  d’être  un  peu  charbonnée  à  l’extérieur  
 3.  Les  naturels  la  découpent  ensuite  avec  des  
 couteaux faits de  coquilles  de moules. 
 Chaque maison  a  toujours  près  d’elle  un  ou  plusieurs  
 fours de cette espèce  pour le  service de  ses habitans. 
  Comme nous l’avons déjà mentionné, la cuisine 
 est  du  ressort  habituel  des  esclaves,  et  c’est  de  là  
 qu’ils ont pris  le nom de  kouJci. Dans les familles  qui  
 n’ont point d’esclaves ,  les  femmes  sont  chargées  de  
 ces  fonctions, qui  ont  quelque chose d’humiliant  aux  
 yeux des hommes. 
 Ils ont encore une manière fort simple d’apprêter le  
 poisson et qui équivaut à le faire bouillir. Après l’avoir  
 nettoyé,  ils  l’enveloppent  dans  plusieurs  feuilles  de  
 chou ;  ils le  placent sur une pierre plate chauffée d’avance  
 ,  et  ont  soin de  le  tourner de temps  en temps,  
 de façon que la vapeur qui s’exhale  des  feuilles opère  
 l’effet  de l’eau bouillante.  Ainsi  préparé,  le  poisson,  
 dit M.  Savage,  a un excellent goût  '. 
 Comme  en  beaucoup  d’autres  lieux,  les sauvages  
 de  la  Nouvelle-Zélande  allument  du  feu  en  faisant  
 tourner verticalement  et  rapidement  un morceau de  
 bois dur  dans  un trou  fait  dans  une  pièce  d’un  bois  
 plus mou ;  ce mouvement ressemble à celui du mous-  
 soir à chocolat 2. Le premier de ces morceaux de bois  
 se nomme kaii-oure, et l’autre ka u -w etC . 
 XL 
 HABILLEMENT. 
 Dans l’usage ordinaire de la vie, l’habillement pour  
 les deux sexes se réduit à deux nattes carrées en chanvre  
 de  phormium,  d’un  tissu  assez  grossier,  mais 
 ï  Savage,  p.  60.  —   
 Zealand,  p.  i6 t . 
 Nicholas,  I ,   p.  324.  —   3  Grammar  o f  New