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de la même famille un duvet et des plumes plus fournis,
afin de résister à l’intempérie des saisons. C’est ce
qu’on voit très-bien sur le kakatoès blanc de Port-
Jaekson comparé avec celui des Moluques ou de la
Nouvelle-Guinée.
» Sauf quelques petites espèces de lézards, nous ne
connaissons point d’autres reptiles. Il est cependant
probable qu’il existe des batraciens danç les lieux favorables
à leur développement. D’après des rapports
assez vagues de naturels , Cook a cru reconnaître le
crocodile, ou du moins une grande espèce de lézard.
Ce fait qui n’est pas incroyable demanderait cependant
à être confirmé. Sans jamais avoir rencontré de serpens
, il nous a paru évident qu’il y en avait, et même
de venimeux , par les gestes d’effroi que faisait le Zélandais
Cocaco, qui a navigué avec n o u s, lorsque
nous lui présentions de ces reptiles conservés dans
l’esprit-de-vin. Il indiquait précisément que leur morsure
faisait enfler. Nous n’avons pu savoir si c’était
un serpent de terre ou de l’espèce qui vit dans la mer,
et dont la queue est élargie en même temps que comprimée.
» Certains parages abondent en poissons ; d’autres
semblent en être dépourvus. La rivière Tamise est le
lieu où nous en péchâmes le plus à la ligne. Ils appartenaient
à la famille des spares, et étaient de fort bon
goût. Nous ne fûmes pas heureux lorsque nous jetâmes
la seine dans la baie des Iles. Les énormes dimensions
que les naturels donnent à ces sortes de filets semblent
bien indiquer que le poisson n’est généralement
pas très-commun. Celui que nous obtînmes appartenait
aux scombres, aux serrans , aux trigles, aux la--
broïdes, aux squales, et presque tous des espèces
nouvelles. Nous signalerons un petit poisson d’eau
douce voisin des galaxies, qui infeste l’aiguade de la
baie des Iles. 11 est si gluant de sa nature qu’il s’introduit
facilement dans les seaux et les tonneaux , et peut
faire gâter l’eau lorsqu’il vient à se corrompre.
» Malgré ses vastes baies, ses découpures, ses plages
et ses rochers battus par la mer, la Nouvelle-Zélande
n’offre pas à ses habitans de grandes ressources
dans ses autres productions marines. A l’exception
des haliotides, des struthiolaires, rares dans les collections
avant le voyage de {Astrolabe; de notre nouveau
genre ampullacère', encore plus recherché, la
classe des mollusques ne fournit aucun autre aliment.
Sous le rapport de l’histoire naturelle, au contraire,
cette terre encore peu explorée, nous a offert de nombreuses
espèces nouvelles, soit en mollusques, soit
en annelides. Nous citerons quelques localités pour
faciliter les recherches de ceux qui viendront après
nous.
» L’entrée du détroit de Cook par la baie Tasman
nous a donné dans ses vases le baccinum raphanus 2,
et une belle espèce d’ancillaire. Nous avons trouvé peu
après dans l’anse de l’Astrolabe un grand nombre de
I Jmpuîlaria avellana, Linn., dont il n’y avait que deux individus dans
Paris. — 2 Fusus raphanus, L k . , mais qui est un vrai buccin d’après l ’exa-
men de l’ animal.
ïOME II.
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