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CHAPITRE XVI.
SE.10UR DAMS LA BA IE DES I L E i .
de tant de cités florissantes dont il ne nous reste plus
que les noms, et soudain je me rappelai involontairement
ces beaux vers du protégé de Mécène ;
Pallida mors oequo puisât pedc
Pauperum tabernas
Begumque turres....
18 2 7 .
Mars.
1827.
Mars.
A notre grande satisfaction d'abord, aucune pirogue
n’était venue nous déranger durant les opérations
importantes et pressées qu’avait nécessitées notre
écbouage; mjis notre surprise augmenta, quand nous
vîmes cet isolement durer long-temps encore après
notre mouillage. Lors du séjour de la Coquille en
cette baie, nous n’avions cessé d’avoir des relations
journalières avec les habitans du pà voisin, et j’y avais
pour ma part laissé de nombreuses connaissances.
Nous ne savions à quoi attribuer cette réserve singulière,
quand après avoir examiné attentivement le village
à l’aide des lunettes , nous nous assurâmes qu’il
était lui-même abandonné entièrement et toutes ses
cases à demi ruinées. Nous en conclûmes que le pâ de
Kahou-Wera naguère occupé par une population si
active avait cessé d’exister. La fortune n’avait pas
mieux respecté ses humbles toits que les palais brillans
Le long d’une petite anse au sud de Motou-Doua,
nous distinguâmes quatre grandes pirogues échouées
sur la plage ; deux se remplirent de monde , poussèrent
au large et se dirigèrent évidemment de notre
côté. Puis au bout de quelques instans, par une raison
que nous ne pûmes deviner, elles reprirent le chemin
de l’île, et ceux qui les montaient descendirent de
nouveau à terre.
Enfin sur les cinq heures du soir, je remarquai une
embarcation à la voile qui doublait la pointe Tapeka,
pour s’avancer vers la corvette. Au premier moment,
je soupçonnai qu’elle était expédiée par les mission