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comme le prononcent les naturels de la baie des Iles,
ils disent Nouï-Tirangui, ce qui donne k ce mot une
forme encore plus indigène. Le motpakeha leur sert
aussi à désigner tous les blancs qu’ils nomment également
louropi (Européen). Je n’ai point observé qu’ils
eussent de dénomination spéciale pour désigner les
Anglais. Ils emploient le terme ^ r& ’pour un grand
chef, et celui de Tohanga (prophète) leur paraît inconnu.
CHAPITRE XIV.
TRAVERSÉE D E LA BAÏK HOUA-HOUA JU SQ u ’a U D E PA R T D E LA BAIE W AN G A R I,
Nous n’eûmes guère que de faibles brises du N. au
N. E. entremêlées de calmes qui ne nous permirent
pas de faire beaucoup de chemin. Aussi, à trois
heures du soir, une grande pirogue qui depuis longtemps
se dirigeait vers nous, finit par nous atteindre.
Le principal personnage monta à b o rd , et m’aborda
avec une aisance et même une grâce qui me prouvèrent
qu’il était habitué k traiter avec des Européens.
Il m’apprit qu’il se nommait Oroua, et qu’il était rangatira
rahi du pâ de Toko-Malou, vraisemblablement
le Tegadou de Cook. Ce chef conservait la connaissance
par tradition du passage de ce navigateur dans
son pays, à Houa-Houa et k Taone-Roa.
Je fis dîner avec moi Oroua qui parut très-flatté de
cette faveur, et se comporta avec la plus parfaite décence.
A ma demande, il me récita très-exactement la
dernière moitié du Pihe. Nous parlâmes beaucoup
1827.
Février.
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